Le mouvement des Gilets Jaunes vient de passer son 10ème jour de mobilisation à La Réunion. L'économie de l'île est fortement affectée par les conséquences des barrages. Le préfet annonce des mesures d'urgence, insuffisant selon 250 entrepreneurs qui sont prêts à porter plainte contre l'Etat.
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Plus d'une quarantaine de barrages ont été recensés au cours de ce lundi 26 novembre. Une mobilisation des Gilets Jaunes qui n'a pas faibli, elle s'est même durci en ce 10ème jour. Ces blocages routiers impactent fortement la population, mais ont aussi de lourdes conséquences pour l'activité économique de l'île.
Le reportage de Delphine Poudroux et Daniel Fontaine.
Face à la situation, et pour prendre en compte les difficultés de trésorerie des entreprises, le préfet de La Réunion a mis en place un comité d'accompagnement de l'économie. Ce lundi 26 novembre après-midi, se sont donc réunis en préfecture des acteurs tels que la DRFIP, la DIECCTE, les 3 chambres consulaires, le MEDEF, la CPME, l’U2P, la CGSS, la CRR, l’IEDOM et la fédération française des banques.
A l'issue de la rencontre, des premières mesures provisoires et d'urgence ont été arrêtées :
Le " collectif des entrepreneurs réunionnais à la reprise d’activités à la Réunion " estiment à 100 000 le nombre de journées de travail perdues chaque jour pour les salariés et les entrepreneurs. Parallèlement à la réunion du comité en préfecture, 250 patrons ont décidé de porter plainte contre l’Etat.
Deux plaintes seront ainsi déposées. Une le sera au pénal, d'ici moins de 48 heures, pour entrave à la liberté de circulation. Chefs d'entreprises, salariés et professions libérales sont empêchés " d'exercer de manière indépendante", estime Julien Peyrichou, patron membre du collectif.
La seconde plainte se fera au niveau administratif, " l'obligation de sécurité " étant un élément essentiel de l'Etat régalien, qu'il doit assurer pour permettre de "travailler dans des conditions qui soient raisonnables", ajoute-t-il. Cette plainte devrait être déposée demain, mardi 27 novembre, en référé.
Le reportage de Delphine Poudroux et Daniel Fontaine.
Un comité d'accompagnement de l'économie
Face à la situation, et pour prendre en compte les difficultés de trésorerie des entreprises, le préfet de La Réunion a mis en place un comité d'accompagnement de l'économie. Ce lundi 26 novembre après-midi, se sont donc réunis en préfecture des acteurs tels que la DRFIP, la DIECCTE, les 3 chambres consulaires, le MEDEF, la CPME, l’U2P, la CGSS, la CRR, l’IEDOM et la fédération française des banques.
A l'issue de la rencontre, des premières mesures provisoires et d'urgence ont été arrêtées :
- Une procédure accélérée de traitement des demandes d'activité partielle a été déployée.
- Les services fiscaux étudieront toute demande de délai ou d'examen particulier des chefs d'entreprises et des travailleurs indépendants.
- CGSS, SSI, CRC accorderont, sur demande spécifique du cotisant, un échéancier aux entreprises pour les cotisations d’octobre, novembre et décembre, ainsi qu’une remise des majorations de retard pour les périodes considérées.
- La Banque Publique d'Investissement (BPI) a pris position, aux côtés des banques de la place, afin d’accompagner les entrepreneurs.
- Les banques locales se sont engagées à examiner avec bienveillance les dossiers qui leur seront présentés, notamment pour anticiper la prise en charge de l’activité partielle ainsi que le financement ponctuel des besoins en trésorerie.
- L’Institut d’émission des départements d'outre-mer (IEDOM) rappelle l’existence de son dispositif de médiation du crédit : www.mediationducredit.fr.
250 entrepreneurs portent plainte contre l'Etat
Le " collectif des entrepreneurs réunionnais à la reprise d’activités à la Réunion " estiment à 100 000 le nombre de journées de travail perdues chaque jour pour les salariés et les entrepreneurs. Parallèlement à la réunion du comité en préfecture, 250 patrons ont décidé de porter plainte contre l’Etat.
Deux plaintes seront ainsi déposées. Une le sera au pénal, d'ici moins de 48 heures, pour entrave à la liberté de circulation. Chefs d'entreprises, salariés et professions libérales sont empêchés " d'exercer de manière indépendante", estime Julien Peyrichou, patron membre du collectif.
La seconde plainte se fera au niveau administratif, " l'obligation de sécurité " étant un élément essentiel de l'Etat régalien, qu'il doit assurer pour permettre de "travailler dans des conditions qui soient raisonnables", ajoute-t-il. Cette plainte devrait être déposée demain, mardi 27 novembre, en référé.