A l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement s'est exprimé sur la situation à La Réunion. Trente membres des forces de l'ordre ont été blessés à la Réunion en intervenant contre les violences urbaines qui frappent l'île paralysée par les "gilets jaunes".
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Trente membres des forces de l'ordre, 16 policiers et 14 gendarmes, ont été blessés à la Réunion en intervenant contre les violences urbaines qui frappent l'île paralysée par les "gilets jaunes", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
"Ces violences sont le fait de bandes de jeunes gens qui n'ont rien à voir avec le mouvement dit des +gilets jaunes+ et leur objectif, c'est de profiter d'un mouvement social pour piller, pour saccager, pour détruire", a souligné le porte-parole du
gouvernement.
M. Griveaux a aussi insisté sur "les questions de très long terme, la formation, l'emploi, la santé, qui ont été abordées dans le livre bleu des Outre-mer", présentée en juin dernier.
Un policier blessé grièvement
Un premier bilan communiqué dans la matinée par la préfecture de la Réunion faisait état de 16 blessés pour la seule nuit de mardi à mercredi, dont un commandant du GIPN qui a eu une main arrachée lors de l'explosion accidentelle d'une grenade dans son véhicule alors qu'il était caillassé par de jeunes manifestants.109 interpellations
Au total, il y a eu "109 interpellations, 30 blessés parmi les forces de l'ordre (16 policiers et 14 gendarmes), à peu près une cinquantaine de barrages, un millier de manifestants", a énuméré M. Griveaux lors du compte-rendu du conseil des ministres.Escadron de gendarmes en renfort
Il a précisé que 120 gendarmes et 107 policiers ont été déployés et qu'un escadron de 80 gendarmes décolle "ce soir de Paris pour accroître encore" la sécurisation."Ces violences sont le fait de bandes de jeunes gens qui n'ont rien à voir avec le mouvement dit des +gilets jaunes+ et leur objectif, c'est de profiter d'un mouvement social pour piller, pour saccager, pour détruire", a souligné le porte-parole du
gouvernement.
La taxe sur les carburants gelée
Outre la réponse sécuritaire à la crise actuelle, M. Griveaux a également mis en avant une autre réponse "immédiate", en termes de pouvoir d'achat cette fois : "La taxe sur les carburants à la Réunion sera gelée sur 3 ans", a-t-il dit confirmant ainsi l'annonce faite un peu plus tôt par le président de Région Didier Robert. "Les Réunionnais ont un taux réduit de taxes sur les carburants qui est différent de celui de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et le projet était de l'aligner sur la TICPE, mais c'est cet alignement qui est donc bloqué pour les 3 prochaines années", a expliqué le secrétaire d'Etat.M. Griveaux a aussi insisté sur "les questions de très long terme, la formation, l'emploi, la santé, qui ont été abordées dans le livre bleu des Outre-mer", présentée en juin dernier.