Après deux semaines de mobilisation pour les Gilets Jaunes et trois jours de visite ministérielle, qu’en est-il du mouvement de colère ? Les annonces faites ces derniers jours par la ministre et hier soir par le président de Région ont-elles convaincu les manifestants ?
Difficile ce samedi 1er décembre au matin de savoir quelle suite sera donnée au mouvement des Gilets Jaunes, alors que la ministre des Outre-mer quitte l’île. Au terme de 3 jours de visite, les différentes rencontres avec des représentants des Gilets Jaunes aux quatre coins de l’île, les annonces, chaque soir, faites par Annick Girardin ont-elles apporté des réponses aux problématiques sociales, économiques et institutionnelles exposées depuis 14 jours par les manifestants ?
Ce samedi matin, il règne une sensation de flottement. Certains Gilets Jaunes, très peu nombreux, ont remis de rares barrages en place, une vingtaine reste en place au Port Est, une "marche pacifique" sur la 4 voies de Saint-André ou encore une autre marche et une opération escargot, venue de l’Est, ont convergé vers la préfecture à la mi-journée. Les barrages ont pour la plupart été levés, mais de petites actions se mettent en place. D’une manière générale, la mobilisation semblait avoir bien faibli, pourtant certains affirment que le mouvement reste présent.
Les réactions aux dernières annonces de la veille, généralement envoyées par communiqué, ont d’ailleurs été peu nombreuses. La position des différents "groupes" de Gilets Jaunes est pour l’heure inconnue. Le temps semble être à l’analyse et à la concertation, c’est en tout cas ce qu’expliquait Martine Nourry, jusque hier soir porte-parole de "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes" et désormais sortie de la plateforme, à Olivier de Larichaudy.
Pour l’heure, priorité est donnée par cette plateforme au dépouillement des revendications collectées. Une visio-conférence doit encore avoir lieu avec la ministre des Outre-mer, ce dimanche 2 décembre, pour les exposer.
Dans la matinée, quelques tentatives de "barrages" ont persisté. Dans le Sud, à Saint-Louis ou encore à la tour des Azalées au Tampon, avec un entonnoir ralentissant la circulation, dans l’Est à la Cocoteraie un barrage filtrant a été mis en place puis levé puis remis en place, à Gillot un autre barrage filtrant a lui été levé peu après 10h.
Ce matin, le mot d’ordre est avant tout de ne pas se mettre la population à dos. A la Cocoteraie à Saint-André, le barrage a ainsi été levé et les Gilets Jaunes ont entamé des discussions entre eux. Il leur faut maintenant faire le bilan, décider de la poursuite ou non de la mobilisation, et si oui, sous quelle forme. Certains GJ promettent un changement de stratégie pour lundi.
Mobilisation apolitique, rejetant les élus et les organisations syndicales, le mouvement des Gilets Jaunes a clamé haut et fort ne pas vouloir de leaders. Des représentants ont bien été désignés pour aller porter les revendications des manifestants auprès de la ministre des Outre-mer, et des portes-parole pour s’exprimer dans les médias, mais le principe qui a dominé est celui de la démocratie participative. La collecte des revendications de tous pour preuve.
Mais ce principe perdurera-t-il ? Les difficultés à "parler d’une seule voix" ont été à plusieurs reprises pointées du doigt. Et puis, de l’avis de certains Gilets Jaunes des dissensions ont parfois éclaté au sein des "groupes", comme l’a relevé la ministre des Outre-mer.
Son dernier discours a d’ailleurs peut-être semé un peu plus le trouble. Les réactions ont été rares, pour le moment, mais déjà certains ont pris la parole en leur nom propre cette fois. La question se pose aujourd’hui de savoir si le mouvement permettra de faire émerger une démocratie participative, souhaitée et même esquissée par les manifestants, et/ou si des destins politiques personnels se dessineront.
Où sont les Gilets Jaunes ?
Ce samedi matin, il règne une sensation de flottement. Certains Gilets Jaunes, très peu nombreux, ont remis de rares barrages en place, une vingtaine reste en place au Port Est, une "marche pacifique" sur la 4 voies de Saint-André ou encore une autre marche et une opération escargot, venue de l’Est, ont convergé vers la préfecture à la mi-journée. Les barrages ont pour la plupart été levés, mais de petites actions se mettent en place. D’une manière générale, la mobilisation semblait avoir bien faibli, pourtant certains affirment que le mouvement reste présent.
Les réactions aux dernières annonces de la veille, généralement envoyées par communiqué, ont d’ailleurs été peu nombreuses. La position des différents "groupes" de Gilets Jaunes est pour l’heure inconnue. Le temps semble être à l’analyse et à la concertation, c’est en tout cas ce qu’expliquait Martine Nourry, jusque hier soir porte-parole de "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes" et désormais sortie de la plateforme, à Olivier de Larichaudy.
Les Gilets Jaunes discutent ITW Martine Nourry
Pour l’heure, priorité est donnée par cette plateforme au dépouillement des revendications collectées. Une visio-conférence doit encore avoir lieu avec la ministre des Outre-mer, ce dimanche 2 décembre, pour les exposer.
L’enjeu : redéfinir la forme que prendra la mobilisation
Dans la matinée, quelques tentatives de "barrages" ont persisté. Dans le Sud, à Saint-Louis ou encore à la tour des Azalées au Tampon, avec un entonnoir ralentissant la circulation, dans l’Est à la Cocoteraie un barrage filtrant a été mis en place puis levé puis remis en place, à Gillot un autre barrage filtrant a lui été levé peu après 10h.
Ce matin, le mot d’ordre est avant tout de ne pas se mettre la population à dos. A la Cocoteraie à Saint-André, le barrage a ainsi été levé et les Gilets Jaunes ont entamé des discussions entre eux. Il leur faut maintenant faire le bilan, décider de la poursuite ou non de la mobilisation, et si oui, sous quelle forme. Certains GJ promettent un changement de stratégie pour lundi.
Des destins politiques vont-ils émerger ?
Mobilisation apolitique, rejetant les élus et les organisations syndicales, le mouvement des Gilets Jaunes a clamé haut et fort ne pas vouloir de leaders. Des représentants ont bien été désignés pour aller porter les revendications des manifestants auprès de la ministre des Outre-mer, et des portes-parole pour s’exprimer dans les médias, mais le principe qui a dominé est celui de la démocratie participative. La collecte des revendications de tous pour preuve.
Mais ce principe perdurera-t-il ? Les difficultés à "parler d’une seule voix" ont été à plusieurs reprises pointées du doigt. Et puis, de l’avis de certains Gilets Jaunes des dissensions ont parfois éclaté au sein des "groupes", comme l’a relevé la ministre des Outre-mer.
Son dernier discours a d’ailleurs peut-être semé un peu plus le trouble. Les réactions ont été rares, pour le moment, mais déjà certains ont pris la parole en leur nom propre cette fois. La question se pose aujourd’hui de savoir si le mouvement permettra de faire émerger une démocratie participative, souhaitée et même esquissée par les manifestants, et/ou si des destins politiques personnels se dessineront.