Alors que les étudiants ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, les loyers de la résidence universitaire du CROUS pourraient augmenter de sept euros pour financer le wifi dans les bâtiments. Une mesure qui sera examinée demain en Conseil d'Administration. L'annonce passe mal chez les principaux concernés.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Une augmentation qui "n’a pas lieu d’être"
Une augmentation des loyers inaudibles pour de nombreux jeunes. "Ça n’a pas lieu d’être car le wifi devrait être gratuit pour tout le monde" confie un étudiant. "On ne capte pas très bien alors si on nous fait payer en plus, c’est terrible" ajoute-t-il. A titre de comparaison, "pour les repas U, ça fait sept repas, donc ça reviendrait à perdre une semaine de repas pour payer le Wifi " commente une étudiante.
Pour le CROUS, cette augmentation des charges est destinée à financer la qualité du service dans ses 1 374 logements, aux loyers compris entre 140 et 440 euros par mois.
L’UNEF monte au créneau
Ces logements sont attribués sur critère social. "Avec 1 374 chambres disponibles pour plus de 5 000 demandes, seuls les étudiants issus des milieux modestes accèdent aux chambres en cité universitaire. Cela signifie que la mesure proposée par la Rectrice va avant tout pénaliser les enfants des familles qui bénéficient des minimas sociaux, des allocations chômages ou encore des petits salaires" souligne Rudrigue Sautron, président de l’UNEF.
En réaction et à la veille du Conseil d'Administration du CROUS, le syndicat étudiant UNEF a organisé une réunion ce mardi après-midi. Une réunion à laquelle ont participé plusieurs parlementaires ou leurs représentants, ainsi que le président de l'Université.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Pour Perceval Gaillard, député de la 7ème circonscription de La Réunion, "si on nous parle d’installations de lignes internet, ça doit être pris en charge par l’Etat". Pour ce dernier, "on ne peut pas faire payer aux étudiants leurs propre installations, qui devraient être des installations de base pour pouvoir faire des études".
On ne peut pas précariser davantage nos étudiants à travers ce dispositif.
Philippe Naillet, député de la 1ère circonscription de La Réunion
L’université se dit quant à elle prête "à contribuer avec les partenaires et à trouver une solution qui soit autre que celle-là".