Cyclone Belal : face aux dégâts, les agriculteurs de La Réunion se relèvent, mais craignent le mauvais temps à venir

Belal n'a pas épargné l'agriculture péi.
De Sainte-Rose à Grand Bois, les agriculteurs pansent leurs plaies après le cyclone Belal. Dans les exploitations, les dégâts sont nombreux. Les prix des fruits et légumes flambent, alors que de nouvelles pluies arrivent.

Invité de Réunion La 1ère, ce mardi 23 janvier, Frédéric Vienne, président de la chambre d’agriculture de La Réunion ne cache pas son inquiétude.

La crainte de nouvelles pluies

"Je pense surtout aux agriculteurs de Salazie qui ont eu 900 mm d’eau en 24h avec le dernier cyclone Belal, rappelle-t-il. Si de nouvelles pluies arrivent comme prévu sur l’ensemble de l’île, ça sera compliqué".

Une semaine après le passage de ce cyclone dévastateur, de nouvelles fortes pluies sont attendues mercredi et jeudi, surtout sur le Sud de La Réunion. Elles vont arriver alors que "beaucoup d’agriculteurs ont recommencé à planter", souligne Frédéric Vienne.

Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Les inquiétudes des agriculteurs après le cyclone Belal : interview de Frédéric Vienne, président de la chambre d’agriculture ©Réunion la 1ère

Capacité à rebondir

"L’agriculture réunionnaise a cette capacité à rebondir, cette résilience acquise avec notre expérience", félicite le président de la chambre qui reste inquiet de cette saison cyclonique particulièrement active ce mois-ci.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère auprès d'agriculteurs du Tampon inquiets : 

Pas encore remis du passage de Belal, les agriculteurs du Tampon craignent déjà les nouvelles pluies annoncées. ©Réunion la 1ère

Des pertes de vanille

Des agriculteurs ont aussi déjà remis leurs bâches. C’est le cas de Dimitri Basque qui protège ses serres de vanille à Sainte-Rose. Il estime les pertes à 70% suite au passage de Belal. "Lé abîmé, lé cassé. Lé foutu, se désole-t-il en espérant que la racine pourrie puisse repousser". La vanille est une plante très fragile et il faut du temps pour récolter les premières gousses.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

A Sainte-Rose, le producteur de vanille Dimitri Basque a vu son travail de plusieurs années balayé par Belal ©Réunion la 1ère

Les coeurs de cannes cassés

A Grand Bois les Hauts, une autre exploitation n’a pas été épargnée. Le cyclone a cassé la majorité des cœurs de cannes. Les feuilles ont même été brûlées par le vent. Selon Elvis Gonthier, agriculteur, 80% de sa production annuelle est déjà anéantie. Il s’inquiète pour la prochaine campagne sucrière et appréhende surtout l’arrivée de d’autres cyclones dévastateurs sur l’île.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

A Grand Bois les Hauts, un planteur de cannes dit avoir perdu 80% de sa production après le passage de Belal.

Les prix flambent

Alors que les dégâts sont conséquents dans les champs, sur les étals les prix des fruits et légumes flambent. "Il faut ralentir sa consommation, toutes façons il n’y pas de légume à profusion, remarque Frédéric Vienne. Le Réunionnais sait toujours adapté".

Ce mardi 23 janvier, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu dans un arrêté publié au Journal Officiel. "Ça va permettre de déclencher les aides pour les particuliers et pour les agriculteurs notamment la calamité agricole", rassure Frédéric Vienne qui encourage les agriculteurs à faire leur dossier.

Les précisions d'Olivier Fontaine de la Chambre d'Agriculture sur Réunion La 1ère : 

Invité plateau : Olivier Fontaine de la Chambre d'Agriculture