La situation est intenable pour les locataires de la résidence réservée aux séniors les “Portes du Lagon” à Saint-Pierre. Depuis le passage du cyclone Belal, l’ascenseur de la résidence ne fonctionne plus. Ils sont contraints d’emprunter les escaliers. Certains d’entre eux peinent à sortir de chez eux.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des résidents à bout de souffle
Les escaliers sont à gravir péniblement pour les résidents de l’immeuble. Certaines personnes âgées ont des soucis de santé. Ils sont donc obligés de réadapter leur mode de vie.
Ça commence à bien faire. Moi, j’ai eu de graves problèmes vasculaires. Donc, là, j’ai des douleurs à la jambe. Je me déplace avec une canne maintenant. Comme j’habite au troisième étage, quand il faut faire des courses ou autre, c’est compliqué.
François Seine, 69 ans, locataire de la résidence les “Portes du Lagon”
Même son de cloche pour Joseph Payet, qui doit sans cesse anticiper pour sortir de chez lui de façon stratégique.
Néna de moun i descend’ l’escalier en béquilles, kan i arriv’ pou remonter lé compliqué. Néna band fanm i monte et i descend’ ek poussettes et ek zot marmay. Lé foutu, pendant ce temps, nou paye loyer même.
Joseph Payet, 68 ans, locataire de la résidence les “Portes du Lagon”
La situation reste au point mort depuis le passage du cyclone Belal
Malgré les tentatives répétées auprès du bailleur social, la situation reste au point mort. C’est ce que dénonce la Confédération nationale du logement (CNL).
L’appel d’offres a été attribué à un prestataire et il a une obligation d’intervenir dans un délai contraint. Ça ne se fait pas. Quand on nous sort que ça prend du temps, ce n’est pas normal.
Erick Fontaine, administrateur de la CNL
“Ce n’est pas un cas isolé”
Erick Fontaine tire la sonnette d’alarme, car la situation “se généralise” à La Réunion. Selon lui, il y a des cas similaires sur les résidences de personnes âgées gérées par la Semader à Saint-Denis, notamment à la résidence des Olympiades au Moufia et à la Possession.
Aujourd’hui, il faut que le bailleur assume ses responsabilités. Gérer un immeuble ce n’est pas seulement prendre l’argent des locataires tous les mois. Je rappelle aux bailleurs sociaux que les premiers avions ont atterri à La Réunion en 1929. Il y a des avions tous les jours qui atterrissent à La Réunion, donc on ne peut pas prendre six semaines pour réparer des choses indispensables. Ce n’est pas possible.
Erick Fontaine, administrateur de la CNL
Faire accélérer les démarches pour les réparations de l’ascenseur est une exigence légitime pour permettre aux résidents d’accéder enfin à leur logement en toute quiétude.