Cyclone Chido : deux morts à Mayotte, mobilisation "maximale" des forces de sécurité

Les dégâts causés par le passage du cyclone Chido à Mayotte
Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte samedi 14 décembre, aurait fait au moins deux morts sur Petite-Terre selon une information de l'AFP. Bruno Retailleau a demandé au préfet une mobilisation "maximale" des forces de sécurité pour porter secours et prévenir d'éventuels pillages.

Selon une source sécuritaire citée par l'AFP, un premier bilan fait état de deux morts à la suite du passage du cyclone tropical intense Chido sur l'île de Mayotte samedi 14 décembre. Deux décès constatés sur l'île de Petite-Terre, alors que Mayotte est toujours en état d'alerte rouge ce soir. 

Mobilisation "maximale"

L'information, non confirmée pour l'heure par la préfecture, intervient tandis qu'une cellule de crise a été réunie par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau place Beauvau afin d'envisager la nature des aides à apporter au 101e département français, très durement frappé par le météore.

Sur X (ex-Twitter), le ministre démissionnaire annonce l'envoi de 140 personnels supplémentaires demain dimanche, en plus des 110 déjà envoyés depuis l'Hexagone et La Réunion vendredi 13 décembre.

Selon nos informations, le ministre de l'Intérieur s'est entretenu avec le préfet de Mayotte par téléphone et lui a demandé une mobilisation "maximale" des forces de l'ordre pour porter secours à la population et "prévenir d'éventuels pillages". 1 600 policiers et gendarmes sont déployés "dans le respect de leur sécurité."

"Je crains le pire pour Grande-Terre", dit le préfet

Dans sa seule déclaration de la journée, le préfet de Mayotte, qui s'exprimera ce soir en conférence de presse, a déclaré craindre "le pire sur certaines parties de Grande-Terre." "Tout reste à faire", a ajouté François-Xavier Bieuville, alors que même le toit de la préfecture a été arraché sur Petite-Terre.

Écoutez l'intervention du préfet de Mayotte recueillie par Mayotte la 1ère : 

"Apporter tout ce dont Mayotte va avoir besoin"

"Nous allons devoir porter secours, maintenir l'ordre public, et faire en sorte que des bateaux accostent et des avions se posent pour apporter tout ce dont Mayotte va avoir besoin : de la nourriture, de l'eau, des médecins", a-t-il précisé.

Selon la ministre de la Transition écologique démissionnaire, Agnès Pannier-Runnacher, plus de  15 000 foyers seraient privés d'électricité. L'aéroport de Pamandzi restera fermé jusqu'à lundi au moins. 

"Situation catastrophique"

"La situation est vraiment catastrophique (...) la moitié des constructions sont en bidonville ou des habitations précaires donc les dégâts sont colossaux" a décrit à Réunion la 1ère Madi Madi Souf, président de l'association des maires de Mayotte.


"On dirait qu'il y a eu un tremblement de terre comme en Haïti. Tout est rasé : les bidonvilles, les maisons en dur, ceux qui ont des toitures en tôle, tout est parti, même dans les centres d'hébergement, les établissements scolaires...J'ai vécu Kamisy en 1984, ce n'était même pas le tiers de ce qui s'est passé aujourd'hui", a-t-il souligné. 

Dans un message sur X, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré suivre "de près la situation", assurant aux Mahorais que "tout le pays est à vos côtés".