Le cyclone Kenneth se dirige vers le Mozambique

L'année 2019 débute de manière tragique au Mozambique. Alors que les plaies du cyclone Idai ne sont pas encore refermées, la menace Kenneth se précise. La forte tempête tropicale devrait aborder la côte Nord du pays à proximité de la frontière Tanzanienne. 
La tempête Kenneth est passée à proximité de Mayotte. Le 101ème département français n'a pas été directement impacté par la dépression, mais le temps s'est largement dégradé ces dernières heures. Ce mercredi, Kenneth poursuit sa route au Nord de l'archipel des Comores avant de se diriger vers la côte Nord du Mozambique, selon les prévisionnistes de Météo-France La Réunion.
La menace se précise et selon les modèles informatiques la tempête tropicale devrait entrer sur terre, au Nord du Mozambique, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril 2019. Nettement moins puissant et organisé que le cyclone Idai, elle devrait se désagréger après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres en direction du Malawi, qu'elle ne devrait pas atteindre. 

Reste que ces pluies importantes sont redoutées. Les sols sont gorgés d'eau. L'excédent d'Idai commençait à peine à disparaître. Ces pluies risquent de provoquer des glissements de terrain, d'inonder des villages, sans oublier les nouveaux dégâts sur les routes et les ponts qui ne sont pas encore totalement remis en état. 
Un peu plus d'un mois après le passage d'Idai, on estime que le cyclone a touché 2,6 millions de personnes au Mozambique, Malawi et Zimbabwe. Les morts se comptent par milliers, tout comme les blessés.

Depuis le début du mois, les organisations humanitaires tentaient d'enrayer une épidémie de choléra. La maladie a déjà touché plusieurs milliers de personnes et provoqué la mort de victimes déjà fragilisées par des pathologies et des conditions de vie très dégradées. 
L'arrivée en fin de semaine de Kenneth va inévitablement compliquer le travail des secouristes. C'est dans cet afflux incessant d'eau que se développent les bactéries. Ces mares et ces flaques sont également des gîtes larvaires parfaits pour le développement des moustiques, vecteurs du paludisme, de la dengue et du chikungunya.