De faux billets sont-ils en vente sur internet à La Réunion ?

Vous l’avez peut être remarqué. Il s’suffit de taper "billets" sur MarketPlace et une dizaine d’annonces apparaissent. Selon nos informations, ces vendeurs proposeraient par exemple d’acheter des billets de 50 euros à 9 euros.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

"Constater l’infraction"

Des faux billets sont-ils en vente sur internet à La Réunion ? Comment l’expliquer ? Pourquoi n’y-a-t-il pas d’arrestation ?

"Pour arrêter, il faut constater l’infraction, répond Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police. Sur la photo, on peut estimer que ce sont des vrais billets, que c’est aussi peut-être un prêteur qui a des fonds et qui prête de l’argent qui n’est pas de la fausse monnaie".  

"Pour établir une infraction, il faut d’abord trouver ces personnes, trouver ces billets, et établir que c’est de la fausse monnaie", ajoute Aude Robert.

De faux profils

Pour lancer une procédure, il faut donc que la police mène un travail de longue haleine et les écueils sont nombreux.

La police estime que les profils des vendeurs sont très certainement de faux profils. "C’est-à-dire qu’ils ne mettent ni leurs numéros de téléphone, ni leur photo, donc pour les arrêter il faut investiguer", ajoute-elle.

Trouver l’origine des billets

Ensuite, il faut trouver l’origine des billets. Ces preuves sont difficiles à obtenir. "Est-ce que ces billets sont imprimés à La Réunion ? Y-a-t-il des pourvoyeurs de fausse monnaie ? Est-ce un réseau organisé ? Qui sont les acheteurs ? Où sont écoulés ces billets ? Il faut une investigation plus poussée que la simple interpellation sur annonce", explique Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police.

De faux billets en circulation

Pourtant, à La Réunion, de faux billets sont bien en circulation. Plusieurs petits commerçants assurent en avoir fait les frais.

Si les faits sont avérés, s’il y a fabrication et utilisation de fausse monnaie, les auteurs de ces infractions s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.