En juin 2009, 216 passagers et 12 membres d’équipage ont trouvé la mort dans le crash du vol Rio-Paris. Parmi eux, le steward réunionnais François Henry. Ses proches sont aujourd’hui soulagés d’apprendre le renvoi en correctionnelle d’Air France et d’Airbus.
C'est un véritable rebondissement pour les proches des 228 victimes de la catastrophe aérienne la plus meurtrière de l'histoire de la compagnie Air France.
Alors que les juges d'instruction avaient prononcé un non-lieu général le 29 août 2019, voilà que la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a finalement ordonné un procès pour "homicides involontaires" à l'encontre de la compagnie aérienne française et du constructeur Airbus.
François Henry, un Portois de 39 ans
Le vol AF447 reliant Rio de Janeiro, au Brésil, à Paris, en France, s'était abîmé au dessus de l'Océan atlantique le 1er juin 2009. Parmi les passagers, un steward réunionnais, François Henry, un Portois de 39 ans qui voyageait avec son amie Céline Guittard.
Le point de départ dramatique d'un très long combat judiciaire pour les proches des victimes et notamment de la famille du steward réunionnais. Contactée par Réunion La 1ère, celle-ci confie son soulagement et indique que la tenue de ce procès leur permettra de poursuivre leur travail de deuil.
"Que la vérité soit faite"
Sur le plateau du journal télévisé de Pascal Souprayen ce jeudi 13 mai, Dominique Henry, le frère de François, se dit satisfait de cette dernière décision de justice.
"Nous attendons grandement à ce qu'un nouveau procès ait lieu, réagit-il. Nous n'avons pas forcément besoin d'une condamnation, nous avons besoin avant tout d'un procès, nous tenons à ce que la vérité soit faite et que tout l'éclairage soit porté sur cette affaire".
Des manquements imputables à Air France et Airbus ?
Si les juges d'instruction avaient estimé en août 2019 que la responsabilité d'Air France et d'Airbus n'était pas caractérisée, le parquet général défend, lui, au contraire, que le crash découle au contraire indirectement de manquements imputables aux deux entreprises.
Absence de formation et d'information des équipages, sous-estimation de la gravité des défaillances des sondes dont le givrage fut l'élément déclencheur de la catastrophe... Un réquisitoire sans détour qui a donc finalement convaindu les magistrats de la cour d'appel de Paris.