Dengue : un foyer de contamination détecté à Saint-Paul. Prévenir pour guérir

10 cas autochtones du virus de la dengue détectés par les sentinelles à La Réunion. L’ARS OI lance une nouvelle alerte et veut sensibiliser le public au risque bien réel d'une possible épidémie. L’arme absolue reste la prévention !
Depuis le début de l’année 2017, 15 cas de dengue ont été signalés à La Réunion : 5 cas importés (de retour de voyage) et 10 cas autochtones (contractés à La Réunion). Les enquêtes réalisées par l’ARS OI ont permis d’identifier 4 situations de contamination distinctes, dont 3 ont pu être reliées à un cas importé de voyage. Les 3 premières situations identifiées sur les communes de Saint-Leu, Saint-Louis et Sainte-Marie n’ont concerné que quelques cas sporadiques et semblent à ce stade contenu. La 4ème situation, située dans le quartier de Bois Rouge à Saint-Paul, est à présent considérée comme un foyer actif de circulation du virus avec 6 cas identifiés.
 
Niveau 2A du plan ORSEC
 
Le nombre de cas de dengue reste pour l’instant limité et la circulation du virus semble modérée. Elle pourrait toutefois s’intensifier en cette période où les conditions météorologiques sont encore favorables au développement des moustiques vecteurs. Aussi, l’ARS OI a décidé d’activer le niveau 2A du dispositif ORSEC de lutte contre la dengue : « Identification d'une circulation virale modérée autochtone - apparition d’un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques. »
 
Actions de Lutte Anti-Vectorielle
 
Du fait du passage en niveau 2A du dispositif ORSEC, un renforcement de la mobilisation des communes et intercommunalités concernées, aux côtés de la Lutte Anti-Vectorielle, est engagé pour l'élimination systématique des situations de prolifération des moustiques vecteurs de maladies.
Les équipes de Lutte Anti-Vectorielle sont actuellement fortement mobilisées dans les quartiers concernés et procèdent à de nombreuses interventions afin de : rechercher de nouvelles suspicions de dengue et demander à ces personnes de consulter un
médecin sans tarder, éliminer ou traiter toutes les situations de proliférations de moustiques (eaux stagnantes dans les pots, soucoupes, déchets, ...), informer les personnes rencontrées sur le risque de transmission de la dengue, et les moyens de prévention : éliminer les gîtes larvaires et se protéger contre les piqûres de moustiques, procéder à des traitements insecticides de jour dans les cours et jardins, procéder à des pulvérisations insecticides de nuit dans l'ensemble des zones concernées.
 
Les médecins des secteurs concernés sont sensibilisés au diagnostic d’éventuels nouveaux malades.
 
Des gestes simples à adopter
La période actuelle est propice au développement des moustiques, et notamment du moustique tigre, vecteur de la dengue. Ce dernier pond dans de petites collections d’eau stagnante, souvent créées par l’homme autour de son habitation.

La lutte contre les moustiques repose avant tout sur des gestes simples à mettre en œuvre au quotidien :
  • éliminer les eaux stagnantes dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …),
  • éliminer les déchets pouvant générer des gîtes larvaires, se protéger des piqûres (port de vêtements longs, utilisation de répulsifs et de moustiquaires), y compris quand on est malade pour ne pas contaminer son entourage.

Consulter un médecin en cas d’apparition des symptômes

Pour éviter la propagation du virus, l’ARS OI rappelle qu’il est impératif, en cas d’apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue :
  • de consulter rapidement un médecin,
  • de continuer à se protéger des piqûres de moustiques
Rappel sur la dengue

La dengue est une maladie transmise par les piqûres de moustique (à La Réunion, par le moustique tigre,
Aedes albopictus).
Dans sa forme classique, la dengue se caractérise par une fièvre d’apparition brutale accompagnée d’un ou plusieurs des symptômes suivants :
  • frissons,
  • maux de tête,
  • douleurs articulaires et/ou musculaires,
  • nausées,
  • vomissements.
Dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme grave.


En images avec Michelle Bertil et Jean-Claude Toihir.
©reunion