Des échauffourées la nuit dernière, à Saint-André, au Chaudron à Saint-Denis et au Port

(Photo d'illustration)

Des échauffourées ont éclaté la nuit dernière dans la cité Fayard à Saint-André, au Chaudron, à Saint-Denis et au Port. Feux de poubelles et face à face avec les forces de l’ordre ont duré plusieurs heures. Les syndicats de police dénoncent cette montée de violence.

La nuit dernière, du samedi 27 au dimanche 28 février, les policiers sont intervenus sur une rixe dans la cité Fayard, à Saint-André. En quelques minutes, plus d’une cinquantaine de personnes se regroupent autour de l’intervention et la situation dégénère.

Un tractopelle et une école pris pour cible à Saint-André

Durant une bonne partie de la nuit, jeunes et forces de l’ordre se sont fait face. Plusieurs poubelles sont incendiées. "Ils ont incendié un tractopelle et ont aussi pris pour cible l’école du Docteur Martin où ils ont également incendié des poubelles", explique Laurent Boyer, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police Nationale.

Des renforts de police de Saint-Denis ont été mobilisés pour venir en aide à leurs collègues de Saint-Denis.

Laurent Boyer, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police Nationale.

 

Refus du couvre-feu et violences au Chaudron

La colère monte dans les quartiers ces derniers jours où des jeunes bravent le couvre-feu. Hier soir, des échauffourées ont aussi eu lieu au Port et au Chaudron, à Saint-Denis où jeunes et forces de l’ordre se sont faits face. "Il y avait des attroupements de dizaines de jeunes qui refusaient de respecter le couvre-feu", explique Gilles Clain, représentant du SG Police Force Ouvrière à La Réunion. 

La Réunion est sous couvre-feu depuis mercredi dernier de 22 heures à 5 heures du matin pour lutter contre la propagation du coronavirus dans l’île. Ce couvre-feu généralisé est en vigueur pour deux semaines.

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :

Des échauffourées la nuit dernière à Saint-André, au Chaudron, à Saint-Denis et au Port. Les syndicats de police dénoncent cette montée de violence

 

Colère des quartiers et frustration générale

Selon les syndicats, vendredi soir déjà, les policiers avaient été victimes d’une embuscade au Chaudron. Sur les réseaux sociaux, une vidéo circule, montrant un individu armé d’une carabine et se disant prêt à tirer sur les forces de l’ordre.

Vendredi soir également, la tension était montée au Port avec quelques feux de poubelles. "Hier soir, c’est encore monté d’un cran car les trois communes étaient concernées : Saint-Denis, Saint-André et Le Port, remarque Gilles Clain, représentant du SG Police Force Ouvrière à La Réunion, qui demande "une réponse pénale forte". La question est maintenant de savoir si ça va durer".

Les policiers pris pour cible

Laurent Boyer, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police Nationale dénonce "la montée en puissance de cette violence non dissimulée qui cible la vie des policiers".

Comme dans l’Hexagone, le syndicat constate sur le terrain "une frustration générale de toute la population face aux mesures restrictives mises en place". "Cette frustration se traduit par une colère et une violence qui se répercutent sur la santé et la vie des policiers", explique Laurent Boyer.

"Une réponse pénale forte"

"Nous demandons des renforts d’effectifs, dès maintenant, sur le département de La Réunion face à la propagation de cette violence", poursuit Laurent Boyer, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police Nationale. Le syndicat demande des renforts humains mais aussi de matériels pour être soutenus face à ces nouveaux actes de violences. Il souhaite aussi "une réponse pénale forte". 

Suite à ces échauffourées, aucun blessé n'est à déplorer. Il n’y aurait pas eu d’interpellation.