Des éleveurs bloquent l’abattoir Evollys à l'Étang-Salé

Des éleveurs bloquent l’abattoir Evollys à l’Etang-Salé.
Depuis ce matin, des éleveurs sont mobilisés devant l’abattoir Evollys à l’Etang Salé. Aucun camion frigorifique ne peut en sortir. Ils réclament "un partage équitable des richesses" et un "respect des producteurs".

Depuis 4 heures du matin, ce lundi 13 février, l'abattoir Evollys, à l’Etang Salé, est bloqué. Des véhicules et des pneus sont devant les grilles.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

A l’Etang-Salé, des éleveurs bloquent l'abattoir Evollys pour demander « un partage équitable des richesses et un respect des producteurs de volaille »

Les revendications

Les employés peuvent entrer sur le site et travailler, mais aucun camion frigorifique ne peut en sortir. Les poulets abattus ne peuvent donc pas être livrés dans les grandes surfaces.

Les éleveurs de volailles venus de toute l’île dénoncent un "mal être" depuis deux ans, ils réclament "le respect des annonces prises par la direction" de l’abattoir, et "plus de transparence dans la chaîne d'abattage".

"Le prix de reprise de la volaille des éleveurs est à 1,42 euros, on a demandé de valoriser de neuf centimes, mais ils ne veulent pas entendre raison, explique Patrick Leveneur, éleveur, président du groupement des éleveurs avicoles. On a aussi une revendication de transparence sur l’abattoir, car on a appris que des protocoles avaient été signés sans nous".

"On se sent lésé"

Les éleveurs avicoles demandent "un partage équitable des richesses" et "un changement de direction au sein même de l’abattoir". "On se sent lésé alors qu’on est à la base de la filière, on produit et on ne voit rien en retour, déplore Jasmine Lebon, éleveuse avicole. On fait une puis deux réunions et il n’y a rien au bout, donc à un moment donné on se demande quoi faire. Aujourd’hui, on est là car on a pas d’autres solutions".

La direction réagit

De son côté, la direction d’Evollys a répondu dans un communiqué qu’il était "impossible d’augmenter le volume d’abattage et les prix de reprise de la volaille".

Elle précise aussi que "le changement de direction n’est pas à l’ordre du jour". A cette heure, c’est un dialogue de sourd entre les deux parties.