C'est un temps fort pour les fidèles : pour la messe des Rameaux, ce dimanche 2 avril, tous sont venus avec leur bouquet de branches, que ce soit de palmier, de laurier ou encore d'olivier, assister à la messe.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère à l'église de la Trinité :
A l'église de la Trinité à Saint-Denis, ou encore celle du Bon Pasteur à Saint-Pierre, il y avait beaucoup de monde pour assister à cet événement qui lance la Semaine Sainte, et plus précisément, commémore l'entrée de Jésus dans Jérusalem. "Cette messe de Rameaux représente la joie parce que c'est Jésus entre dans Jérusalem en tant que roi. Et tout le monde est content, on le salue, on chante, on rit", témoigne une fidèle à l'église de la Trinité, qui s'apprête à respecter la semaine Sainte et "ne pas contrarier Jésus en étant bon avec son prochain".
Des chants de joie pour acclamer celui qui revient
Les chants ont résonné dans les églises, notamment de joie, pour "acclamer Jésus qui revient du désert, acclamer celui qui arrive", commence Damien, qui a animé les choeurs pendant cette messe à la Trinité. "C'est comme si on acclamait un ami qui revient de loin, on accueille un malade qui est guéri, un membre de la famille qu'on n'a pas vu depuis longtemps", sourit-il.
"Ça renvoie à notre vie"
Le père Théodore Rabalaza, qui officiait à l'église de la Trinité ce dimanche, rappelle la double signification de la messe des Rameaux : "l'entrée victorieuse de Jésus dans Jérusalem, mais aussi la célébration de sa passion, de sa souffrance, deux choses apparemment contradictoires qu'on va essayer de célébrer et de méditer".
"Ca renvoie à notre vie finalement. Il n'y a pas que le mal dans les épreuves de la vie, comme le Christ l'a bien prouvé : on passe par la souffrance, la passion, la mort, avant d'arriver à la bonne vie."
Père Théodore Rabalaza, église de la Trinité
"Ça porte chance"
A l'église du Bon Pasteur à Saint-Pierre, la liesse et les chants étaient également au rendez-vous pour célébrer l'arrivée de Jésus à Jérusalem.
Là aussi, les bouquets de rameaux étaient dans toutes les mains. "Dans la cour on en a ici, mais les gens en amènent aussi, et on partage un peu avec tout le monde !", explique une fidèle à l'église du Bon Pasteur.
Tous ramèneront chez eux ces branches bénies. "Ça porte chance, c'est une bénédiction pour toute l'année pour tout le monde, pour toute la famille, pour la maison". Selon le vicaire de l'église de Terre-Sainte qui officie ce matin, le rameau fait partie des sacrements qui "fortifient la foi des chrétiens" au même titre que l'huile, l'eau bénite, ou le sel.
Brûlés le mercredi des Cendres
Dans un peu moins d'un an, ces rameaux bénis seront ensuite de retour dans les églises, où ils seront brûlés le jour du mercredi des Cendres.
Mais pourquoi emmène-t-on une branche de plante à la messe ? Cette tradition vient en fait du mot "rameau", qui signifie "petite branche". D’après les évangiles, six jours avant la Pâques Juive, Jésus revient à Jérusalem et y est accueilli en roi. La foule jette alors à ses pieds des rameaux verts.