Des gendarmes spécialisés dans les violences intrafamiliales au Tampon

Un groupe violences intra familiale a été créé à la gendarmerie du Tampon depuis l'augmentation de 66% de ce type de faits entre 2022 et 2023.
À la brigade du Tampon, un groupe spécialement dédié aux violences intrafamiliales a été mis en place depuis quelques mois. Il permet aux victimes d’être prises en charge plus rapidement en toute discrétion. Ce sont des gendarmes formés plus particulièrement à ce genre d’affaires qui recueillent leurs témoignages.

Face à la recrudescence des actes de violences intrafamiliales sur la commune du Tampon depuis 2022, 66% de cas en plus en un an, la Brigade s’est dotée d’un groupe dédié. À leur tête, une adjudante-cheffe et ses gendarmes spécialement formés, recueillent les plaintes des victimes de manière privilégiée. 

Des victimes mises en confiance

Il est rarement facile pour une victime d’aller porter plainte. Cela l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit de mettre en cause une personne proche, un époux, une épouse, des parents, des enfants, un membre de sa famille. Auparavant, l’accueil de ces personnes, fragilisées par ce qu’elles ont subi, était indifférencié parmi le flot des plaintes déposées.  

Pour éviter toute attente, et par conséquent, le retour de la victime auprès de son bourreau faute d’avoir été entendue à temps, des gendarmes ont été spécialement formés à l'acceuillir et à recueillir son témoignage.

Cela passe par un accueil personnalisé et en toute discrétion dans un laps de temps raccourci. Ceci est rendu possible depuis la création d’un groupe qui ne gère que ce genre de violences au sein de la gendarmerie du Tampon.

L'adjudant-chef Myriam dirige le groupe VIF (Violence Intra Familiale) au sein de la gendarmerie du Tampon.

 

C’est l’adjudante-cheffe Myriam qui le dirige. C'est un atout pour les femmes et les enfants qui sont violentés. Ces victimes ont une oreille bienveillante qui saura les écouter, les aider à mettre des mots sur leurs maux. 

Un traitement judiciaire accéléré

Ce sont souvent des situations d’urgence, où les victimes risquent leur vie. Il faut que les dossiers soient priorisés afin de réduire le laps de temps entre le dépôt de la plainte et la décision de justice. Les enquêteurs entendent aussi la personne mise en cause dans des délais réduits, d’une part pour la séparer de la victime, et, d’autre part, pour que le dossier soit clos au plus vite.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

A la gendarmerie du Tampon, une cellule dédiée aux violences intrafamiliales

Un dispositif existant amené à se développer

À La Réunion, 5 groupes VIF sont installés au Tampon, à Saint-Louis, Saint-Joseph, Saint-Benoît et Plateau Caillou. Ce sont en moyenne 5 gendarmes qui y sont affectés. Il n'est pas prévu qu'il y ait d'autres cellules VIF dans l'immédiat. néanmoins, des Brigades Territoriales Mobiles (BTM) devraient voir le jour dans chacune des 3 compagnies de gendarmerie de La Réunion : celle de l'ouest (Cie de Saint-Paul) en 2026, celle de l'est (Cie de Saint-Benoît) et celle du sud (Cie de Saint-Louis) en 2027.

Sur les dix premiers mois de 2024, la gendarmerie a enregistré 3263 victimes, en hausse de 21% par rapport à la même période en 2023.