Une page de l'histoire de La Réunion se tourne ce dimanche 15 octobre avec l'ordination de Pascal Chane-Teng nouvel évêque du département. Il succède à Monseigneur Gilbert Aubry. Un évènement que vous avez pu suivre en direct sur Réunion La 1ère TV et sur la 1ère.re entre 14h30 et 18h.
Plus de 20 000 personnes ont assisté à cette cérémonie sur l'Esplanade du Chaudron.
Revivez l'ordination épiscopale de Pascal Chane-Teng ci-dessous:
Qu’est-ce qu’un évêque ?
« L’évêque ne surveille pas, il veille sur le Peuple de Dieu »rappelle le diocèse de La Réunion.
Sept sacrements de l’Église accompagnent la vie du chrétien : les sacrements de l'initiation ( baptême, confirmation, eucharistie ), les sacrements de guérison (pénitence et réconciliation, onction des malades ), les sacrements au service de la communion ( le sacrement de l'Ordre, le mariage). Parmi ces sept sacrements, le sacrement de l’Ordre est celui qui confère au ministre appelé et choisi par l’Église les trois degrés du caractère sacerdotal. Au premier degré, c’est le diaconat, le deuxième degré, la prêtrise, et, le troisième degré, l’épiscopat. L’évêque est donc d’abord celui qui a reçu la plénitude du sacrement de l’Ordre.
L’évêque est consacré comme pasteur d’un diocèse. Il a pour mission de veiller à ce que la doctrine catholique soit fidèlement transmise. Il est aussi responsable de l’administration des biens de l’Église et de toutes les activités apostoliques dans un diocèse. C’est lui qui ordonne les diacres et les prêtres. En tant qu’évêque, il devient membre du collège des évêques dans l’Église universelle. Les évêques, comme le dit le Concile Vatican II, sont coresponsables de toute l’Église, en union avec l’évêque de Rome, successeur de Pierre.
Les fonctions d’un évêque
Les évêques comme successeurs des apôtres reçoivent la mission d’enseigner toutes les nations et
de prêcher l’Évangile. Parmi les charges principales des évêques, la prédication de l’Évangile est la
première. Les trois fonctions de l’évêque sont :
1. L’enseignement ou prédication.
2. la sanctification des fidèles à travers les sacrements.
3. La fonction de gouvernement.
Envoyé par le Père pour gouverner les siens, l’évêque doit garder devant ses yeux l’exemple du Bon
Pasteur venu non pas pour se faire servir, mais pour servir. Dans ces trois fonctions, l’évêque
compte sur la collaboration des prêtres, des diacres et des laïcs, chacun selon son charisme et selon
la mission confiée par l’évêque. Plusieurs organismes aident l’évêque dans l’administration d’un diocèse : la Curie diocésaine, le Collège des consulteurs, l’officialité, le Conseil presbytéral, le Conseil des affaires économiques, le Conseil pastoral diocésain. Pour l’administration dans le quotidien, l’évêque nomme un vicaire général qui le remplace en son absence. Il peut aussi nommer des vicaires épiscopaux. L’évêque s’entoure aussi de collaborateurs laïcs pour l’accueil de visiteurs,
l’administration des finances du diocèse, son secrétariat personnel. Chaque évêque a son charisme propre, sa personnalité, ce qu’il ressent comme prioritaire selon les situations locales. Par exemple, un évêque en Chine ou en Inde n’a pas les mêmes priorités qu’un évêque en Afrique ou en Europe, même s’il administre son diocèse en observant les mêmes paramètres.
Les signes distinctifs d’un évêque
Un militaire porte des galons, des médailles et un képi. L’évêque catholique rattaché à Rome porte
aussi des objets et des signes qui caractérisent à la fois son identité et sa fonction.
- L’anneau pastoral (ou anneau épiscopal), à l’annuaire de la main droite, est porté à toutes
occasions. Il symbolise la fidélité et l’union de l’évêque à son Église particulière.
- La crosse est un bâton de forme arrondie dans sa partie supérieure. Elle manifeste sa fonction de
pasteur qui dirige, conseille et conduit le peuple de fidèles. C'est le bâton de celui qui dirige,
conseille et secourt. Les trois symboles de la crosse sont :
1. La solidité, pour soutenir les faibles ;
2. La forme recourbée, pour rattraper ceux qui s'égarent ;
3. L'embout pointu, pour stimuler ceux qui hésitent et défendre les brebis contre les loups (c’est-à-dire les fidèles contre ceux qui s’attaquent à la foi de l’Église). La crosse avait initialement la forme d'un tau grec(un bâton en forme de « T »), mais à partir du XIIe siècle, son extrémité supérieure a pris la forme recourbée, en volute, qui est aujourd'hui la plus répandue. Cette forme rappelle celle de la houlette du berger.
- La mitre est une coiffe d'honneur donnée à des abbés (c'est toujours le cas), à des chanoines
(protonotaires apostoliques jusqu'au concile Vatican II), voire à des hommes politiques (on en
coiffait aussi l'Empereur romain germanique lors de son sacre.) Depuis le concile Vatican II, elle est devenue le signe de l'épiscopat. Lors de l'ordination épiscopale actuelle, le consécrateur la remet au nouvel évêque en disant : « Recevez la mitre ; que brille en vous l'éclat de la sainteté pour que vous puissiez recevoir l'impérissable couronne lorsque paraîtra le chef des Pasteurs."
- La calotte violette est une mini-coiffe portée sous la mitre. Elle est le signe que l’être humain, face à Dieu, est limité. Il est appelé à s'ouvrir à la lumière divine et à lui être fidèle.
- La croix pectorale (sur la poitrine), suspendue à une chaîne ou un cordon.
- Une devise épiscopale : elle l’inspirera et le guidera. Celle de Mgr Pascal Chane-Teng est :
« Paix et Force dans l’Esprit Saint. ».