Drame au Chaudron: la mère de famille a succombé à 3 coups de couteaux

Une dispute conjugale qui a dégénéré hier lundi à Saint-Denis. Une femme âgée de 42 ans poignardée par son compagnon est décédée. 3 blessures à l'arme blanche relevées sur le corps de la mère de famille
Difficile à l'heure qu'il est de savoir ce qui s'est passé exactement au 1er étage d'un immeuble situé au 12 rue Moselle à proximité du Jumbo Score du Chaudron. Ce mardi, c'est toujours l'émotion et l'incompréhension qui prédominent dans le quartier.
L'homme, un carreleur de formation, a poignardé sa compagne de 42 ans, avant de retourner l'arme contre lui. Il se serait aussi infligé plusieurs piqûres d'insuline. Des voisins l'auraient aperçu en sang devant son appartement.

Sur sa victime, les enquêteurs ont relevé 3 blessures à l'arme blanche, l'une à la cuisse, l'autre à la main et la dernière plus profonde au throrax qui a vraisemblablement causé la mort de la mère de famille. 

L'agresseur est dans un état critique et son pronostic vital est engagé. Il a été transféré par les pompiers au CHU de Bellepierre.

Le couple apparemment sans histoires avait 3 enfants dont une fille de 11 ans. Ils n'étaient pas présents au moment des faits. 
L'association "Osons Réagir" et sa présidente Monique Orphée, 2ème adjointe à la mairie de Saint-Denis chargée du Chaudron expriment leur tristesse et demandent la mise en place de structures pour "les hommes violents"": 

"Ce nouveau drame nous rappelle combien les violences conjugales restent prégnantes dans notre société réunionnaise. Des actes que l’association « Osons Réagir » ne peut accepter comme une fatalité. Des violences que notre société ne saurait cautionner. Alors que cette année, la lutte contre les violences faites aux femmes a été érigée en Grande Cause Nationale, nous constatons que ces faits continuent à se multiplier. Tous les jours nous déplorons dans la presse locale des atteintes envers les femmes entraînant des mutilations irréversibles. 

Faut-il rappeler qu’aucune personne n’a le droit de vie ou de mort sur une autre. Faut-il à nouveau rappeler qu’il n’y aura pas d’égalité entre les femmes et les hommes si ces violences ne sont pas éradiquées. Plus que jamais ce combat doit être un combat collectif. Les discours doivent laisser la place aux mesures radicales et efficaces. 

Notre association rappelle la nécessité d’amplifier les moyens financiers consacrés à la lutte contre les violences. Elle demande la mise en place systématique d’un suivi psychologique des auteurs de violences pour éviter la récidive.

Enfin, elle souhaite la création de structures dédiées aux hommes violents pour faciliter l’application de la loi relative à l’éviction du conjoint violent."