Eau potable : Cise Réunion condamnée à Saint-André, lancement d’une action collective

Le 17 décembre 2019, Maxime Leclercq remportait une bataille de trois ans devant le tribunal de Grande Instance face à Cise Réunion. La plainte portait sur la non potabilité de l’eau. Une victoire qui a fait des émules.
 
Le jugement du parquet de Saint-Denis reconnaissait ainsi la distribution régulière d’une eau impropre à la consommation et le manquement du fermier à ses obligations de résultats. Par ailleurs, Cise Réunion n’a pas mis à disposition des administrés une solution alternative comme la livraison d’eau en bouteille malgré les nombreuses demandes du plaignant.

En décembre dernier, le père de famille obtient donc gain de cause. Cise Réunion est condamnée au remboursement de l’achat d’eau en bouteilles sur cinq ans pour un foyer de quatre personnes. La compagnie des eaux doit aussi fournir à cette famille six litres d’eau par jour à son domicile jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de distribuer une eau conforme à la réglementation.
 

Une action collective voit le jour


Aujourd’hui, une action collective est lancée « qui vise à permettre à tout usager mécontent de la qualité de l’eau de son robinet de faire valoir ses droits » indique le communiqué de Maxime Leclercq.

Le collectif, qui compte actuellement une dizaine de personnes réparties sur plusieurs communes, souhaite que chaque réunionnais qui a un contrat de fourniture d’eau potable et qui considère que son eau est impropre à la consommation puisse les rejoindre. Une démarche qui se ferait gratuitement et sans engagement, afin d’être aidé dans une démarche de réclamation. Ils peuvent contacter le mail eau974@gmail.com pour ce faire.

Selon Maxime Leclercq, l’objectif de l’action collective est double :
  • obtenir, a minima, un remboursement des achats d’eau en bouteille (sur 5 ans, durée prise en compte par le juge)
  • interpeller les acteurs du service public de la distribution d’eau à La Réunion pour faire évoluer la qualité de service et les pratiques, notamment sur des mesures palliatives en cas de dégradation temporaire de la qualité de l’eau.
Le problème de l’eau impropre à La Réunion concerne près de 52% de la population indique, l’Agence Régionale de Santé, qui précise également la localisation de ce risque microbiologique sur une carte des différents réseaux d’eau existants: