Echouage du cachalot à la Grande Chaloupe : l’hypothèse d’une collision violente avec un navire

Le 23 novembre dernier, la carcasse d’un cachalot avait été trouvée à la dérive au large de La Réunion. Les scientifiques ont réalisé des analyses afin de déterminer la cause de la mort. Le fruit de leur travail vient d’être dévoilé par Globice Réunion.

En charge des opérations le 23 novembre dernier, lors de la découverte de la carcasse d’un cachalot au large de La Réunion, l’association Globice est en mesure d’émettre une hypothèse sur la cause du décès de l’animal.

Le corps était alors en état de décomposition trop avancée pour réaliser une autopsie, cependant des prélèvements de peau ont pu être effectués. La carcasse du cachalot avait été repoussée au large des côtes réunionnaises.

Une violente collision avec un navire

L’examen a posteriori des photographies et des vidéos de la carcasse réalisés a permis de formuler une hypothèse. En lien avec l’Observatoire Pélagis, les scientifiques de l’association Globice estiment que la cause probable de la mort de l’animal serait une collision violente avec un navire. Ils précisent qu’il pourrait s’agir d’une collision avec l’étrave d’un bateau.

Lors, ou à la suite, de cette collision, l’animal aurait été "marqué" par un équipement attaché au niveau de la ligne de flottaison tel qu’une ancre marine. Le cachalot avait aussi la caudale amputée, certainement par une hélice après sa mort.

La dépouille aperçue le 23 novembre dernier

L’association Globice Réunion avait été alertée par un transporteur en fin de matinée du 23 novembre. L’homme avait aperçu la dépouille d’un grand cétacé à la dérive au large de la Nouvelle Route du Littoral.

Le cétacé avait été identifié comme étant un cachalot d’environ 11 mètres de long pour  7 à 8 tonnes et de sexe indéterminé. Le décès de l’animal remontait à plusieurs jours au vu de son état de putréfaction avancé.

La dépouille avait été prise en charge et transférée loin des côtes habitées en fin de soirée pour éviter les phénomènes de dérive littorale. Elle a donc été larguée au-delà de 12 miles nautiques, soit près de 23 km.