Depuis hier, des camions et du matériel étaient acheminés au Tremblet à Saint-Philippe. Les opérations de dépollution de l'épave du Tresta Star ont repris, ce jeudi 3 mars.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
L'Etat engage les opérations
"A la demande du préfet de La Réunion, les services de l’État ont engagé, en lieu et place de l’armateur du navire, les opérations nécessaires à la réduction ou la suppression du risque de pollution généré par l’épave du navire Tresta Star", explique dans un communiqué le préfet de La Réunion.
Pomper les hydrocarbures
La priorité est de pomper les hydrocarbures qui se trouvent encore dans les cales. Il s’agirait de petites quantités de fuel (3 à 5 mètres cubes) mélangées à de l’eau de mer.
Dès aujourd’hui, les opérations de pompage ont repris sous la maîtrise d’ouvrage de l’État.
La préfecture explique que "six entreprises réunionnaises ont été missionnées pour sécuriser les conditions de travail, apporter les équipements nécessaires sur le site, réaliser les pompages et assurer le transport des produits collectés vers la plate-forme de traitement dédiée".
Retirer les cubis containers avec l'hélicoptère
Les pompes du plan Polmar permettent de récupérer 30 m² de fuel par heure. "On peut aller vite par jour, la limite sera les cubis et la capacité de l'hélicoptère à transporter tout ça", explique Eric Mevelec, directeur de la Mer.
Ce matin, les premiers cubis containers ont été extraits du Tresta Star. "La difficulté technique est que ce sont des cubis d'un mètre cube, mais le règles de l'aviation civile interdisent de transporter des conteneurs de plus de 500 kg donc on transporte deux cubis par rotation", explique Eric Mevelec.
Transport du fuel sur des sites dédiés
Une fois à terre, le fuel est séparé en deux. Du fuel lourd sera mis en cubis containers pour être hélitreuillé et emmené sur le site de Suez déchets dangereux, à Saint-André. Les eux souillées aux hydrocarbures seront aussi hélitreuillées et iront sur un site de traitement à Cambaie.
Les autres matières sensibles pour l’environnement (déchets électriques et électroniques, éléments de machine ) seront extraits à la suite, puis ce sera au tour des aménagements intérieurs.
Plus de 80 millions d'euros
En parallèle, côté mer, les travaux de bathymétrie se poursuivent et la campagne d’évaluation du milieu naturel sous-marin se prépare.
Entre la dépollution et le découpage du Tresta Star, l'opération est estimée à plus de 80 millions d'euros.
Consignes de sécurité
La préfecture rappelle que pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est interdit par voie terrestre comme maritime. Afin de ne pas entraver les opérations aériennes, le survol par drone est également interdit.