Edmond Albius à l'Unesco

Edmond Albius inscrit à l’Unesco. C’est le long combat que mène depuis 2014, l’Association la Maison du Patrimoine pour que le travail du petit esclave qui a découvert la fécondation de la vanille soit reconnu. Le dossier est en bonne voie
 
L’économie de la vanille est aujourd’hui mondialisée. L’Indonésie et Madagascar assurent l’essentiel de la production qui une fois préparée est de l'ordre de 2500 tonnes par an. La liane verte, de la famille des orchidées, serait longtemps restée une plante d'ornement sans la découverte et la perspicacité d'un petit esclave du nom d'Edmond Albius. En 1841, à force d'observer, il comprend comment féconder artificiellement les fleurs de vanillier en l'absence de la mouche chargée de les polliniser.
L'esclave inventeur, ne tirera jamais profit de sa découverte. Il l'enseignera à d'autres esclaves mais connaîtra une vie difficile et mourra dans le dénuement le plus total.

La ville de Sainte-Suzanne a toujours accordé une large place à Edmond Albius. Reconnaissant l'importance de son oeuvre, la commune continue de perpétuer sa mémoire. 
 

Deux lieux de mémoire lui ont été consacrés dans ce quartier depuis les années 1990. Sous le majorat de Lucet Langenier, un buste a été modestement placé en bordure d’un champ à Bellevue, son lieu de vie. Plus récemment, sous celui de Maurice Gironcel,un parc lui a été dédié à proximité de la rivière Sainte-Suzanne,abritant un Albius debout ". ( Source Mairie de Sainte-Suzanne ).

Depuis 2014, la Maison du Patrimoine travaille sur cette reconnaissance d'Edmond Albius par l'Unesco. Le projet avance à grands pas grâce au travail de deux universitaires réunionnais qui apportent leur éclairage sur la partie historique du dossier, Raoul Lucas et Mario Serviable.