Edmond Albius inscrit à l’Unesco. C’est le long combat que mène depuis 2014, l’Association la Maison du Patrimoine pour que le travail du petit esclave qui a découvert la fécondation de la vanille soit reconnu. Le dossier est en bonne voie
Michelle Bertil•
L’économie de la vanille est aujourd’hui mondialisée. L’Indonésie et Madagascar assurent l’essentiel de la production qui une fois préparée est de l'ordre de 2500 tonnes par an. La liane verte, de la famille des orchidées, serait longtemps restée une plante d'ornement sans la découverte et la perspicacité d'un petit esclave du nom d'Edmond Albius. En 1841, à force d'observer, il comprend comment féconder artificiellement les fleurs de vanillier en l'absence de la mouche chargée de les polliniser.
L'esclave inventeur, ne tirera jamais profit de sa découverte. Il l'enseignera à d'autres esclaves mais connaîtra une vie difficile et mourra dans le dénuement le plus total.
Depuis 2014, la Maison du Patrimoine travaille sur cette reconnaissance d'Edmond Albius par l'Unesco. Le projet avance à grands pas grâce au travail de deux universitaires réunionnais qui apportent leur éclairage sur la partie historique du dossier, Raoul Lucas et Mario Serviable.