A la Plaine des Cafres, Chantale Nandjean compte les jours. L'éleveuse fera paître ses premières vaches sur son exploitation, d'ici le mois d'août. Des vaches laitières en provenance de l'Hexagone.
" Mi sens a mwin bien, bientôt mi commence mon l'activité mi sa recevoir mes 8 premières vaches, lé gayar ".
Un cheptel de 35 vaches laitières
D'ici trois ans, elle sera à la tête d'un cheptel de trente-cinq vaches laitières. En attendant, leur arrivée, les bâtiments pour les accueillir sont en cours de rénovation.
" Mi compte faire 220 à 250 000 litres pou année pour pouvoir vivre de mon métier et payer mes emprunts. i fo ke l'exploitation lé viable dans le temps ".
La profession avec sa coopérative, la Sicalait relance actuellement la filière. Huit nouvelles vaches sont arrivées ce matin, à La Réunion. Les premières autorisées depuis 2008. Sur trois ans, mille intègreront les exploitations péi avec pour objectif d'assainir un cheptel de 4 000 têtes touché par la maladie.
Chantale Nandjean, elle se dit prête pour la suite et reste plus que jamais optimiste.
" Mwin va recevoir des bêtes saines mwin va travailler sur la qualité du fourrage. Mi compte sur mes 13 ans d'activité en tant que conjointe collaboratrice et pour pouvoir vivre de mon métier ".
Le reportage de Réunion La 1ère :
Plan zéro leucose : tenter de rassurer
Dans le passé, des éleveurs avaient accusé la Sicalait de leur avoir vendu des vaches malades. Cette fois-ci, la coopérative entend rassurer " on respecte des grandes quarantaines qui ont fait presque deux mois en métropole. Et les premiers animaux qui sont arrivés aujourd'hui, ne sortiront qu'à partir du 10 août et sont totalement isolés dans un bâtiment " précise le directeur général de la Sicalait.
Ce renouvellement de bêtes qui s'inscrit dans le plan zéro leucose doit aussi permettre à la filière qui produit actuellement 18 millions de litres de lait de viser les 25 millions, le niveau de 2007.
Pour atteindre cet objectif, 22 nouveaux éleveurs ont été installés ou sont en cours d'installation depuis 2020. Tous auront tout de même, du mal à satisfaire totalement une demande qui culmine à 100 millions de litres.