Un élevage de volailles décimé à Grand Bois les hauts

Des volailles mortes dans un poulailler (image d'illustration)
Une centaine de poules pondeuses a été tuée par des chiens divaguant hier à Saint-Pierre. Le poulailler comptait 150 volailles. La FDSEA demande des mesures aux intercommunalités et à l’Etat pour lutter contre l'errance animale. 
 
Sur les coups de 4 h du matin, hier, Elvis Gonthier surprend trois chiens en train de rôder sur son exploitation de trois hectares située à Grand Bois les hauts à Saint-Pierre. Quand il s’approche du parc en métallique qu’il a construit pour ses 150 poules pondeuses, il ne peut que constater les dégâts. Les chiens ont fouillé pour se frayer un chemin et ont décimé le poulailler. Une vingtaine de volailles, abîmées par les chiens, a aussi été abattu par l’éleveur dépité.

Ce planteur de cannes cherchait à se diversifier après une campagne sucrière difficile. Sur sa petite exploitation, il a décidé d’élever quelques canards, des cabris ou encore des bœufs. Ses poules étaient destinées à lui fournir des œufs bio de qualité. C’est la 1ère fois en 35 ans que cet agriculteur traditionnel subit un tel carnage. Le préjudice s’élève à plusieurs milliers d’euros.
 

La FDSEA se mobilise


Le syndicat agricole est venu apporter son soutien à Elvis Gonthier. Son président, Frédéric Vienne, alerte la Civis sur la problématique des chiens errants et réclame des mesures concrètes pour assurer la protection des élevages. L’intercommunalité est également interpellée sur les dispositifs d’indemnisations mis en place pour les éleveurs.  

La FDSEA demande également à l’Etat d’étendre l’intervention des Lieutenants de Louveterie, qui interviennent sur le Tampon, aux autres communes. Nommé par le préfet, le rôle du Louvetier est de conseiller l’administration en matière de régulation des « nuisibles ». Ils sont ainsi chargés de l’abattage des chats et chiens errants.

Le reportage de Frédéric Hoareau et Laurent Josse :
©reunion