Pendant plus d’un mois, des éleveurs de l’Adefar, l’Association de Défense des Agricultures de La Réunion, ont effectué une marche de 150 km pour une agriculture saine. Ils sont arrivés devant la Région, à Saint-Denis, ce vendredi 18 janvier, avec plusieurs messages à faire passer.
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Des éleveurs ont achevé ce vendredi 18 janvier une marche d'un mois de 150 kilomètres au travers La Réunion pour défendre une agriculture saine. "150 km Debout ! Je marche pour la dignité et la vie saine", c’est ainsi qu’ils l’ont intitulé. Depuis plus d’un mois, ils sont moins de dix à sillonner le département à pieds. Mais à leurs yeux, le nombre importe peu.
Reportage de Sufati Toumbou Dany et Marie-Ange Frassati :
Cette marche leur a permis de déposer un courrier aux différentes associations pour exiger des réponses concrètes pour ce qu’ils qualifient de "scandale sanitaire, de scandale d’Etat". "Ce qui me révolte le plus, c’est que je vis dans un département français, on doit travailler avec des animaux sains, mais on voit qu’aujourd’hui il y a des maladies transmissibles à l’ensemble des vertébrés et qui sont dans ses élevages", explique Daniel Bègue, ancien éleveur à la retraite.
L’association défend l’idée que La Réunion est capable de faire de l’élevage sans utilisation intensive de pesticide et de produits chimiques. La marche s’est déroulée en 20 étapes et a été axée sur trois thèmes : l’histoire des éleveurs de La Réunion, l’échange avec les Réunionnais sur les questions alimentaires de la production animale et végétale, et enfin le droit et le non respect du droit dans le département. Point final de cette action : ces éleveurs veulent sensibiliser la population sur le parvis des droits de l’homme à Champ Fleuri à saint-Denis.
Un éleveur décédé
Ce matin, ils ont terminé leur périple avec comme premier objectif : rendre hommage à leur ancien président Pascal Ethève décédé il y a moins de trois ans. "C’était un jeune éleveur passionné, il est mort dans des circonstances qui posent des questions pour nous. Dans son cheptel, il avait une vingtaine de maladies dont certaines transmissibles à l’homme, et nous n’avons pas su exactement de quoi il est mort", affirme Annie Claude Abriska, présidente de l'ADEFAR.Reportage de Sufati Toumbou Dany et Marie-Ange Frassati :
"Scandale sanitaire"
Ces agriculteurs veulent sensibiliser les Réunionnais à une agriculture sans produit chimique. Ils veulent également attirer l’attention des autorités sanitaires sur des maladies qui touchent leurs cheptels tels que la leucose bovine ou encore la paratuberculose.Cette marche leur a permis de déposer un courrier aux différentes associations pour exiger des réponses concrètes pour ce qu’ils qualifient de "scandale sanitaire, de scandale d’Etat". "Ce qui me révolte le plus, c’est que je vis dans un département français, on doit travailler avec des animaux sains, mais on voit qu’aujourd’hui il y a des maladies transmissibles à l’ensemble des vertébrés et qui sont dans ses élevages", explique Daniel Bègue, ancien éleveur à la retraite.
Un combat pour les consommateurs
Une cinquantaine d’éleveurs touchés avaient saisi la justice, mais ils ont été déboutés. D’autres recensés par cette association serait malades. L’ADEFAR demande donc réparation pour les éleveurs concernés. "C’est pour eux qu’on se bat, mais aussi pour les consommateurs réunionnais, car ces produits d’élevages nous les avons dans nos assiettes et même dans les cantines scolaires. Ça devient vraiment problématique", estime Annie Claude Abriska, présidente de l'ADEFAR.L’association défend l’idée que La Réunion est capable de faire de l’élevage sans utilisation intensive de pesticide et de produits chimiques. La marche s’est déroulée en 20 étapes et a été axée sur trois thèmes : l’histoire des éleveurs de La Réunion, l’échange avec les Réunionnais sur les questions alimentaires de la production animale et végétale, et enfin le droit et le non respect du droit dans le département. Point final de cette action : ces éleveurs veulent sensibiliser la population sur le parvis des droits de l’homme à Champ Fleuri à saint-Denis.