Sandra Sinimalé et Thierry Vaitilingom étaient à nouveau jugés pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics dans l’affaire du CDG, Centre De Gestion. Leur procès en appel a lieu ce jeudi 23 septembre. La décision de la Cour d'appel sera rendue le 2 décembre. Le parquet a demandé à la Cour de confirmer les peines prononcées en première instance.
En première instance
En première instance, le tribunal de Saint-Pierre avait condamné Sandra Sinimalé à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Durant environ deux ans, elle a occupé le poste de directrice de cabinet du CDG, emploi jugé fictif donc par le tribunal de Saint-Pierre.
Thierry Vaïtilingom, l’ancien directeur du CDG a lui été condamné à dix mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et 40 000 euros d’amende. L’ancien conseiller municipal de Saint-Louis, élu sur la liste de Cyrille Hamilcaro en 2014 a décidé de faire appel à un cabinet d’avocat parisien qui dénonce une enquête à charge.
Regardez les précisions de Réunion La 1ère :
La défense de Thierry Vaïtilingom
Les avocats de Thierry Vaïtilingom vont demander un supplément d’information. S’il n’est pas accepté, ils plaideront la relaxe. Selon eux, il y aurait fallu nommer un juge d’instruction. Ils estiment que l’enquête préliminaire, qui a débouché sur la mise en examen, a été menée à charge. Selon ses avocats, Thierry Vaitilingom aurait mis fin aux pratiques de favoritisme au CDG. Il aurait refusé de transmettre les sujets des concours, une pratique qui, selon eux, était usuelle avant.
Sur l’emploi jugé fictif de Sandra Sinimalé, la mission est accomplie selon le dossier des avocats. Ils demandent notamment à ce que les factures téléphoniques de l’ancienne directrice de cabinet soient étudiées.
Les avocats de Thierry Vaïtilingom ont envoyé des pages et des pages de documents et d’analyse, dont des extraits des auditions. S’il a, à priori, décidé de mettre fin à sa carrière politique, il n’a pas renoncé en revanche à se défendre, ou plutôt à passer à l’offensive.