Les salariés des établissements médico-sociaux tirent la sonnette d’alarme. Depuis ce matin, ils sont une douzaine à manifester devant le siège de la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires). “Aujourd’hui, avec l’inflation grandissante, certains collègues rencontrent des difficultés en fin de mois. Plusieurs salariés n’ont pas été revalorisés et n’ont pas touché leur prime Ségur, explique Renaldo Nativel, contremaître à la fondation Père Favron. “On demande beaucoup de moyens et de turnovers car à l’heure actuelle la population est vieillissante. On ne peut pas dire à une personne de prendre soin de quelqu’un si elle ne prend pas soin de sa personne en premier lieu”, conclut-il.
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Des salariés épuisés
Sous-effectif, tensions, une direction qui fait la sourde oreille, résultat, certains salariés ont du mal à se lever pour aller travailler. “Parfois on arrive au travail avec la boule au ventre. On sait qu’il y a de la tension liée au manque d’effectif. On travaille douze heures par jour. Quand on commence à 6h30 le matin et qu’on rentre le soir à 18h30, la fatigue se fait sentir. Mais quand on remonte l'information à nos supérieurs, notre demande n’est pas entendue”, témoigne Joëlle Grondin, aide-soignante à Saint-Denis.
Une convention collective comme solution ?
Les espoirs des salariés reposent maintenant en partie sur la prochaine convention collective et étendue. Mais la CGTR promet d’être vigilante sur ses conditions. “Il nous faut une convention unique de haut niveau. Si on part d'une attractivité par le bas, on n’y arrivera pas, on a déjà beaucoup de mal à trouver des remplacements, clame Mélade Gabrielle, secrétaire général de la CGTA santé action sociale.
Aujourd’hui, selon la CGTR, le secteur du médico-social est le plus touché par les accidents du travail et les maladies professionnelles, devant les métiers du bâtiment.