Les étudiants subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Comment lutter contre la précarité de ces jeunes sur le campus universitaire de La Réunion ? L’Etat a versé des aides, mais c’est insuffisant, selon l’UNEF.
Avec la crise sanitaire, la précarité étudiante ne fait que s’accentuer. Beaucoup d’entre eux sont dans le besoin, malgré les différentes aides existantes.
A La Réunion près de 13 500 étudiants perçoivent une bourse durant leurs études universitaires. En décembre dernier, une aide ponctuelle de 150 euros a été versée aux étudiants boursiers. Une aide d‘urgence insuffisante selon l’UNEF, l’un des syndicats des étudiants.
Réformer le système des bourses
"Il faut aller plus loin et réformer le système des bourses, estime Rodrigue Sautron, président de l’UNEF Réunion. Il ne faut plus prendre en compte le revenu des parents, ça exclue la moitié des étudiants de La Réunion et plus de la moitié des étudiants au niveau national". Dans l’île, 44 % des étudiants seraient exclus de ce dispositif d'aide sociale.
100 euros de plus pour les étudiants des Outre-mer
Selon l’UNEF, le système actuel pérennise la précarité étudiante. Pour le syndicat, il faut calculer la bourse en fonction des besoins de l’étudiant. "Pour les étudiants des Outre-mer, il faudrait un complément de bourse de 100 euros par mois et par étudiant pour prendre en compte la cherté de la vie", poursuit Rodrigue Sautron, président de l’UNEF Réunion.
Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, l’Université de La Réunion s’est engagée à maintenir un lien social et accompagner les étudiants les plus fragiles. Plusieurs dispositifs d’aides de l’Etat ont été mis en place.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
55 000 repas à un euro
L’an dernier, le gouvernement avait lancé des repas à un euro dans les restaurants universitaires pour les boursiers. Depuis janvier, cette aide a été étendue à tous les étudiants. A La Réunion, 55 000 repas ont ainsi été distribués à un euro depuis le début de l’année.
Par ailleurs, deux épiceries solidaires sont ouvertes, et des bons d’achat alimentaire ont été distribués.
Des emplois étudiants créés sur le campus
Le gel des droits d’inscription à l’Université et des loyers dans les cités U, ou encore la création d’emplois étudiants font aussi partie des mesures mises en place pour lutter contre la précarité étudiante. Par exemple, sur le campus, sept emplois ont été créés dans la résidence universitaire.