Ce centre "Endo Réunion" n'est pas une nouvelle structure physique. Son financement va permettre aux hôpitaux publics et privés de répondre plus efficacement aux besoins des patientes atteintes d’endométriose.
Améliorer la prise en charge
A La Réunion, le CHU a annoncé la création d'un centre expert régional, baptisé "Endo Réunion". Son objectif : structurer et améliorer la filière de prise en charge des femmes atteintes de la maladie dans l’île, mais aussi accentuer la prévention et la sensibilisation.
Du personnel formé
"Nous avons le financement pour engager du personnel, former des médecins généralistes, des sages-femmes de ville, des infirmières scolaires, ou encore des gynécologues", explique le professeur Peter Von Theobald, gynécologue obstétricien et président de la commission médicalement d'établissement de La Réunion.
Des hospitalisations de jour
Le centre organisera des hospitalisations de jour où les femmes avec des formes compliquées de la maladie, pourront bénéficier en même temps de la visite du gynécologue, de l’anesthésiste, de leur IRM, ou encore d’une prise de sang.
10% des femmes touchées
L'endométriose est une maladie qui touche les femmes en âge de procréer. Elle entraine des symptômes douloureux. Elle être invalidante, et peut même entraîner l'infertilité. En France, 10% des femmes en âge de procréer qui en souffrent.
Les professionnels sont aujourd'hui davantage sensibilisés et formés à l'endométriose. Dans ce centre "Endo Réunion", il y aura trois niveaux de prise en charge.
Plusieurs niveaux de prise en charge
"Le premier niveau sera le dépistage et la prise en charge de l’endométriose simple, explique le professeur Peter Von Theobald, gynécologue obstétricien et président de la commission médicalement d'établissement de La Réunion. Il y aura ensuite la prise en charge de femmes avec des endométrioses avec des kystes, ou qui nécessitent un passage en aide médicale à la reproduction".
Le niveau 3 concernera les formes d’endométrioses les plus graves qui atteignent les organes, rectum ou vessie, "et qui nécessitent une chirurgie complexe".
Sept ans pour un diagnostic
Pour Caroline, membre de l'association Endo Espoir, la création de ce centre "est une superbe avancée". Cette mère de famille est atteinte d'endométriose et d'adénomyose.
A ce jour, "il y a une errance thérapeutique extraordinaire", souligne-t-elle. "Les symptômes ne sont pas seulement gynécologiques, ils peuvent être pulmonaire, neurologique, cardiologique, rappelle Caroline. Les équipes médicales ne sont pas forcément sensibilisées".
Avec la création de ce centre "Endo Réunion", Caroline estime que "tout centraliser facilitera aussi le diagnostic". Actuellement, il faut environ sept ans pour que le diagnostic de l’endométriose soit posé.