70 Réunionnais de la Creuse se sont réunis à Saint-Denis dans le cadre d’une conférence basée sur les thèmes de la résilience et de la réconciliation. A cette occasion, le préfet Jacques Billant a notamment annoncé la pose d’une plaque mémorielle à l’aéroport d’Orly.
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Mardi 1er décembre, un groupe constitué d'une quinzaine d'enfants de la Creuse étaient de retour pour la première fois sur l'île qui les a vus naître. Arrachés à leur famille alors qu'ils n'étaient que des marmailles, ils sont aujourd’hui en quête de leurs racines et espèrent bien se réconcilier avec leur histoire.
Entre 1963 et 1984, ce sont près de 2 000 d’enfants réunionnais qui ont été arrachés à leurs parents, déportés pour repeupler les départements hexagonaux à faible démographie.
A l'occasion de ce déplacement dans l’île, une série de rassemblements est prévue. C’est ainsi que plus de 70 Réunionnais de la Creuse se sont réunis ce samedi après-midi à l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis, pour participer à une conférence animée par des spécialistes de cette page de l'histoire.
Regardez le reportage de Réunion La Réunion :
Ce voyage dans l’île lui a permis de rencontrer sa mère biologique et le reste de sa famille, en dépit de la barrière de la langue, parce qu’elle ne parle pas –encore- le créole. Si Daniella dit avoir eu un parcours de vie sans heurts, d’autres Réunionnais racontent en revanche avoir traversé une enfance difficile. Certains, notamment, ont été victimes de viols.
Lors de son intervention, le préfet de La Réunion Jacques Billant a annoncé le projet de la mise en place d’une plaque mémorielle à l’aéroport d’Orly, en région parisienne. Il a fait part également de la volonté de l’Etat d’enseigner davantage ce passé dans les écoles, et notamment via la diffusion d’un film.
Ce travail de réconciliation se poursuit demain dimanche autour de moments de convivialité. Ces Réunionnais de la Creuse ont prévu de partager un repas en compagnie d'artistes locaux. Moment d’échange qui sera suivi d'un kabar à la Saline les bains.
Ci-dessous l'interview de Marion Feldman, professeure en psychopathologie par notre journaliste Rahabia Issa :
Entre 1963 et 1984, ce sont près de 2 000 d’enfants réunionnais qui ont été arrachés à leurs parents, déportés pour repeupler les départements hexagonaux à faible démographie.
A l'occasion de ce déplacement dans l’île, une série de rassemblements est prévue. C’est ainsi que plus de 70 Réunionnais de la Creuse se sont réunis ce samedi après-midi à l’ancien hôtel de ville de Saint-Denis, pour participer à une conférence animée par des spécialistes de cette page de l'histoire.
Regardez le reportage de Réunion La Réunion :
70 enfants de la Creuse se sont réunis ce samedi pour un travail de mémoire et de réconciliation
Résilience et réconciliation
Il s’agit d’initier ou de poursuivre le processus de reconstruction de ces Réunionnais arrachés de leur île. Un travail mémoriel qui s'articule autour de deux grands principes : résilience et réconciliation. Daniella, 52 ans, a, elle, été adoptée en Bretagne. Elle n’a appris son lourd passé qu’en février dernier. Jusque-là sa famille et elle pensaient avoir eu recours à une adoption classique.Ce voyage dans l’île lui a permis de rencontrer sa mère biologique et le reste de sa famille, en dépit de la barrière de la langue, parce qu’elle ne parle pas –encore- le créole. Si Daniella dit avoir eu un parcours de vie sans heurts, d’autres Réunionnais racontent en revanche avoir traversé une enfance difficile. Certains, notamment, ont été victimes de viols.
Une plaque mémorielle à Orly
Lors de son intervention, le préfet de La Réunion Jacques Billant a annoncé le projet de la mise en place d’une plaque mémorielle à l’aéroport d’Orly, en région parisienne. Il a fait part également de la volonté de l’Etat d’enseigner davantage ce passé dans les écoles, et notamment via la diffusion d’un film.Ce travail de réconciliation se poursuit demain dimanche autour de moments de convivialité. Ces Réunionnais de la Creuse ont prévu de partager un repas en compagnie d'artistes locaux. Moment d’échange qui sera suivi d'un kabar à la Saline les bains.
Ci-dessous l'interview de Marion Feldman, professeure en psychopathologie par notre journaliste Rahabia Issa :
itw de Marion Feldman