Murs lézardés, toitures endommagées et infiltrations, la bâtisse inaugurée en 1964 dans les rampes de Saint-François accuse le poids des ans, d’autant qu’aucun travaux de modernisation n’ont été entrepris jusque-là.
Une cure de jouvence à 19 millions d’euros
Le chantier a pour but de rénover entièrement le site de 23 000m², qui comporte aujourd’hui presque d’un tiers d’espaces désaffectés car insalubres. Des opérations d’adaptation sont aussi nécessaires pour intégrer les technologies modernes, permettre l’accès aux porteurs de handicap mais aussi améliorer le confort des stagiaires.
Actuellement 400 à 600 stagiaires sont pris en charge, une capacité qui devrait tripler une fois les travaux réalisés.
« Un héritage indigne »
La Région, propriétaire des lieux et financeur des travaux, met directement en cause l’ancienne majorité, menée par Didier Robert.
« C’est indigne de voir l’héritage qu’on nous laisse, surtout que ça touche à la formation professionnelle, un enjeu majeur pour la jeunesse réunionnaise. »
Karine Nébénésa, 4e vice-présidente du conseil régional
Malgré ces errances quant à la gestion du centre de Saint-François, la collectivité dresse un bilan élogieux de la formation professionnelle au travers l’AFPAR. « Un outil d’insertion avec 86 % de sorties positives » résume Karine Nabénésa. La conseillère régionale salue aussi l’étendue des domaines du savoir couvert par l’AFPAR "du BTP à l’intelligence artificielle en passant par le photovoltaïque" .