Depuis 1975, La Réunion (département français) exige des sociétés importatrices et aux distributeurs de contribuer directement, ou financièrement, à la gestion des déchets. Ce principe du "pollueur-payeur" a été adopté par la majorité des pays européens, nord-américains et asiatiques.
Après l'Afrique du Sud, l'île Maurice est le second pays africain à adopter la Responsabilité élargie du producteur (REP). Ce principe, adopté en 1975 en France, a été renforcé au fil des ans afin d'éliminer les détritus de l'environnement et de faire disparaître le plastique des décharges publiques.
Afin d'encourager l'ensemble des entrepreneurs à s'impliquer dans le projet, le Club des entrepreneurs de l'économie circulaire a convié au début de ce mois de septembre 2024, Christiane Albert, ancienne secrétaire générale du SICR (Syndicat de l’Importation et du Commerce de la Réunion).
60 000 tonnes de déchets recyclées tous les ans
Grâce au REP, selon l'ex responsable réunionnaise du SICR, 60 000 tonnes de déchets destinés à l'enfouissement ont été recyclées, écrit L'Express de Maurice. La mise en place de ce projet est toujours délicate. Les acteurs mettent parfois un peu de temps à se plier aux exigences du REP. Cependant, Christiane Albert est optimiste : "Je crois que l’île Maurice réunit tous les ingrédients pour que cela fonctionne."
Cette nouvelle obligation incombe aux producteurs, mais également aux consommateurs. Cette charge sera partagée par l'ensemble des acteurs économiques en fonction des ventes et des achats.
Ce sujet est d'autant plus sensible en cette période de crise financière et environnementale.
Les principaux déchets visés sont : les emballages plastiques, les équipements électriques ou électroniques, les véhicules en fin de vie et les pneus.