Alors que l’épidémie de dengue progresse et que la population est appelée à participer davantage à la lutte contre la propagation du virus, la députée Huguette Bello interpelle la ministre de la Santé sur les moyens mis en œuvre.
Dans une question écrite adressée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la députée de La Réunion, Huguette Bello, interpelle sur la volonté du gouvernement à mettre en œuvre l’ensemble des moyens et dispositifs indispensables pour éviter de perdre le contrôle de cette épidémie. Elle demande également à la ministre de préciser si les mesures de précaution vont être renforcées pour faciliter l’accès de la population à tous les moyens de protection contre les piqûres de moustiques.
Le spectre de l’épidémie du Chikungunya
Si l’épidémie de dengue est pour le moment définie comme étant « de faible intensité », difficile, au vu de sa propagation au cours des dernières semaines, de ne pas craindre qu’elle ne prenne une plus grande ampleur. Avec 2 600 cas signalés depuis le début de l’année, le spectre de l’épidémie de Chikungunya semble encore bien loin. A l’époque, entre début 2005 et mi 2006, près de 270 000 personnes avaient été infectées par le virus, soit 34% de la population, et 258 décès recensés. L’hiver austral n’avait alors pas réussi à endiguer le phénomène.
Pour l’heure, 2 598 cas de dengue ont été confirmés depuis le début de l’année 2018, mais on ne connaît pas la proportion de personnes atteintes qui ne se seraient pas manifestées ou porteuses du virus sans le savoir. Certaines régions de l’île sont plus touchées, comme l’Ouest. Ainsi, sur les 356 cas signalés lors de la semaine du 23 au 29 avril, 74 l’ont été dans le secteur de la gare routière et de l’Etang à Saint-Paul, 45 à La Plaine, 36 à Saint-Gilles-les-Bains, 13 à Saint-Gilles-les-Hauts et 9 à La Saline. Au port, 39 personnes ont contracté le virus, 26 à La Possession et 24 à Saint-Leu.
L’autre secteur particulièrement concerné est le Sud, avec 19 nouveaux cas à la Ravine des Cabris, 20 à Saint-Pierre et 8 au Tampon. Enfin, le Nord comptabilise 3 cas à Saint-Denis, 2 à Sainte-Clotilde et 2 à La Montagne. Etang-Salé, Saint-Louis, Saint-Joseph, Trois-Bassins, Les Avirons et Sainte-Marie, ont également vu quelques cas isolés être signalés au cours des dernières semaines.
La population appelée à participer davantage à la lutte
La lutte contre la propagation du virus de la dengue s’est donc organisée, le niveau 3 du plan ORSEC de lutte contre les arboviroses est déjà déclenché. Différents acteurs comme l’ARS OI, les pompiers, les collectivités et associations mènent ainsi des actions de prévention auprès de la population. Des conseils sont ainsi dispensés sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter la propagation des moustiques, vecteurs du virus, en détruisant notamment les gîtes larvaires, et pour se prémunir des piqûres.
Des opérations de nettoyage, de débroussaillage et de démoustication sont également organisées dans les quartiers impactés. Mais les autorités le rappelle, la population doit davantage prendre part à la lutte. Lors des visites chez les habitants, trop de gîtes larvaires sont encore identifiées expliquent-elles. Ainsi, hier, mercredi 9 mai, une grande opération de communication, en présence des médias, a même été organisée dans les hauts de Saint-Paul.
Le sous-préfet de Saint-Paul, le maire de la commune et des membres de l’ARS notamment, se sont rendus chez un couple de La Saline-les-Hauts, malade de la dengue, pour délivrer une fois encore leur message. Annonce a également été faite d’un renforcement des moyens alloués à la lutte contre la propagation du virus. Ainsi, 400 contrats aidés PEC (Parcours emploi compétences) doivent être renouvelés dans ce cadre précis et 200 autres créés et mis à disposition des communes les plus impactées, par l’Etat. L’Etat, qui affirme ainsi effectuer un effort financier supplémentaire à hauteur de 70% pour accompagner l’ARS OI.
Reportage effectué ce mercredi 9 mai par Thierry Chapuis.
Le spectre de l’épidémie du Chikungunya
Si l’épidémie de dengue est pour le moment définie comme étant « de faible intensité », difficile, au vu de sa propagation au cours des dernières semaines, de ne pas craindre qu’elle ne prenne une plus grande ampleur. Avec 2 600 cas signalés depuis le début de l’année, le spectre de l’épidémie de Chikungunya semble encore bien loin. A l’époque, entre début 2005 et mi 2006, près de 270 000 personnes avaient été infectées par le virus, soit 34% de la population, et 258 décès recensés. L’hiver austral n’avait alors pas réussi à endiguer le phénomène.
Pour l’heure, 2 598 cas de dengue ont été confirmés depuis le début de l’année 2018, mais on ne connaît pas la proportion de personnes atteintes qui ne se seraient pas manifestées ou porteuses du virus sans le savoir. Certaines régions de l’île sont plus touchées, comme l’Ouest. Ainsi, sur les 356 cas signalés lors de la semaine du 23 au 29 avril, 74 l’ont été dans le secteur de la gare routière et de l’Etang à Saint-Paul, 45 à La Plaine, 36 à Saint-Gilles-les-Bains, 13 à Saint-Gilles-les-Hauts et 9 à La Saline. Au port, 39 personnes ont contracté le virus, 26 à La Possession et 24 à Saint-Leu.
L’autre secteur particulièrement concerné est le Sud, avec 19 nouveaux cas à la Ravine des Cabris, 20 à Saint-Pierre et 8 au Tampon. Enfin, le Nord comptabilise 3 cas à Saint-Denis, 2 à Sainte-Clotilde et 2 à La Montagne. Etang-Salé, Saint-Louis, Saint-Joseph, Trois-Bassins, Les Avirons et Sainte-Marie, ont également vu quelques cas isolés être signalés au cours des dernières semaines.
La population appelée à participer davantage à la lutte
La lutte contre la propagation du virus de la dengue s’est donc organisée, le niveau 3 du plan ORSEC de lutte contre les arboviroses est déjà déclenché. Différents acteurs comme l’ARS OI, les pompiers, les collectivités et associations mènent ainsi des actions de prévention auprès de la population. Des conseils sont ainsi dispensés sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter la propagation des moustiques, vecteurs du virus, en détruisant notamment les gîtes larvaires, et pour se prémunir des piqûres.
Des opérations de nettoyage, de débroussaillage et de démoustication sont également organisées dans les quartiers impactés. Mais les autorités le rappelle, la population doit davantage prendre part à la lutte. Lors des visites chez les habitants, trop de gîtes larvaires sont encore identifiées expliquent-elles. Ainsi, hier, mercredi 9 mai, une grande opération de communication, en présence des médias, a même été organisée dans les hauts de Saint-Paul.
Le sous-préfet de Saint-Paul, le maire de la commune et des membres de l’ARS notamment, se sont rendus chez un couple de La Saline-les-Hauts, malade de la dengue, pour délivrer une fois encore leur message. Annonce a également été faite d’un renforcement des moyens alloués à la lutte contre la propagation du virus. Ainsi, 400 contrats aidés PEC (Parcours emploi compétences) doivent être renouvelés dans ce cadre précis et 200 autres créés et mis à disposition des communes les plus impactées, par l’Etat. L’Etat, qui affirme ainsi effectuer un effort financier supplémentaire à hauteur de 70% pour accompagner l’ARS OI.
Reportage effectué ce mercredi 9 mai par Thierry Chapuis.
Reportage
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