Etats généraux des mobilités : les Réunionnais donnent leur avis lors des réunions publiques

En mai dernier, la Région Réunion a lancé les états généraux des mobilités et une large consultation.
En mai dernier, la Région Réunion a lancé les états généraux des mobilités et une large consultation. Des réunions publiques ont lieu pour sonder la population sur ses modes de déplacements. Hier soir, lundi 26 juin, l’une d’elle s’est tenue à Saint-Paul. Reportage.

En mai dernier, la Région Réunion a lancé les états généraux des mobilités. Comment souhaitez-vous vous déplacer ? Des réunions publiques sont organisées dans toute l’île pour sonder la population sur ses modes de déplacement. Cette large consultation sera suivie d’une restitution, et d’actions concrètes.

25% des embouteillages sont dans l'Ouest

La huitième réunion publique s’est tenue, lundi 26 juin, à Cimendef, à Saint-Paul. L’occasion d’entendre les témoignages de Saint-Paulois comme Fabienne qui se rend à Saint-Denis tous les jours. "Je prends trois bus pour rejoindre Bois de Nèfles Sainte-Clotilde, le soir je termine le travail à 15h et j’arrive chez moi à 19h30", raconte Fabienne, usager des réseaux Car Jaune et Citalis. Le TCO rassemble à lui seul 25% des emboutaillages de l'île. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Concertation publique autour de la mobilité (VS)

"Il faut plus de bus"

Laurence fait aussi part de son expérience en bus. "Je me déplace de Saint-Denis à Saint-Paul en bus, je ne suis pas fan de la voiture et j’essaie de faire sans, mais il faut s’adapter aux horaires du Car Jaune", regrette-t-elle.

Pour Damien habitant de la Montagne qui prend le bus chaque jour, "il faut plus de transports, plus de bus". "J’ai vécu en métropole et je vois la différence, pourtant nous sommes Français aussi, on mérite la même chose", assure cet usager des réseaux Car Jaune et Citalis.

Près de 475 000 voitures à La Réunion

Ces états généraux donnent la parole aux Réunionnais. L’objectif est de trouver les solutions pour mettre fin au coma circulatoire qui touche l’île. La Réunion compte près de 475 000 voitures, et il y en aura 580 000 en 2030. Chaque jour, les usagers de la route sont confrontés à 30 km d’embouteillages, soit une moyenne de trois heures dans les bouchons.

Site internet et caravane

Cette consultation régionale et citoyenne va durer jusqu’au 23 juillet. Une caravane se déplace dans les communes pour aller à la rencontre des Réunionnais, et un site internet a aussi été mis en place pour recueillir les attentes des automobilistes.

De la consultation aux propositions

Par la suite, une seconde phase sera organisée en octobre 2023 avec une assemblée citoyenne pour faire le point sur les propositions du public et les restituer.

La Région et les intercommunalités espèrent mettre en place des actions début 2024 pour développer de nouveaux modes de transports plus écologiques, en privilégiant un aménagement du territoire qui faciliterait la circulation des transports en commun, des vélos, et du co-voiturage.

"Les Réunionnais veulent des mobilités durables"

Pour Fabrice Hoarau, conseiller régional, "les gens attendent moins d‘embouteillages, et que des décisions soient prises suite à ces états généraux des mobilités". "Nous avons besoin de décisions pour avancer", assure-t-il. Ces consultations montrent déjà que les gens reconnaissent qu’il "y a des routes à finir, mais les Réunionnais souhaitent des mobilités durables et actives".

Les communautés d’agglomérations proposent déjà des modes de déplacements alternatifs, comme les vélos électriques qui connaissent un grand succès.  

"Des trajets peuvent être faits en vélos électriques, il y a quelques aménagements, mais il faut relier tout ça pour faire un système global et encourager les gens à prendre le vélo", estime de son côté, Julien Gallet, administrateur du collectif réunionnais des usagers de la bicyclette.

Par ailleurs, lors de ces consultations, la question d’un réseau ferroviaire refait également surface.