L’UERH et l’UNEF ont réagi après l’annonce d’une aide exceptionnelle de 200 euros accordée aux étudiants ultramarins isolés dans l’Hexagone. Des étudiants en grande précarité pour certains, pour qui cette aide sera très insuffisante selon les deux organisations.
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Une aide de 200 euros pour près de 800 000 étudiants dans la précarité, c’est ce qu’à annoncé hier, lundi 4 mai, le Premier ministre lors de la présentation du plan de déconfinement au Sénat. Les étudiants ultramarins isolés sont concernés par cette aide, qui devrait être versée début juin.
Les étudiants ultramarins de moins de 25 ans restés dans l’Hexagone et bénéficiaires de l’APL, pourront la percevoir.
L’Union des Etudiants Réunionnais de l’Hexagone a réagi. Son président, Valentin Chambon, salue la démarche, mais estime que l’accompagnement de l’Etat envers les étudiants ultramarins ne doit pas s’arrêter là, autrement dit, ça ne suffit pas.
Avec le confinement, de nombreux étudiants ont perdu leur "petit boulot", leur permettant d’assurer un revenu pour vivre au quotidien.
Pour la présidente de l’Unef, il s’agit d’une " non-considération " et d’une " injustice ". De plus, l’aide exceptionnelle de 200 euros ne sera versée qu’en juin, un délai que Samantha Potin juge trop long dans le contexte de précarité auxquels sont confrontés certains étudiants.
Enfin, exclure les étudiants de plus de 25 ans n’est pas « cohérent » pour la présidente de l’Unef.
L’UERH tient à préciser que les étudiants ultramarins ne bénéficient pas des mesures attendues, évoquées par la ministre des Outre-mer. La question du rapatriement des étudiants ultramarins pose problème.
Dans une lettre datée du 2 mai, Annick Girardin explique que le président de la République a décidé d’organiser le retour des étudiants ultramarins sous des conditions strictes pour protéger les territoires. Une organisation sanitaire, avec la délivrance d’attestation de déplacement permettant ce retour, mais pas financière.
Une quatorzaine stricte devra ainsi être observée dans des centres dédiés soit au départ à Paris, soit à l’arrivée, puis un dépistage sera réalisé à l’issue des 14 jours d’isolement.
Un questionnaire a été mis en place sur un site internet dédié afin de recenser et aider les étudiants ultramarins de l’Hexagone, et notamment ceux qui désireraient rentrer dans les Outre-mer.
Le rapatriement des étudiants réunionnais confinés dans l’Hexagone pour la Région et une aide exceptionnelle pour faire face à la crise pour le département. Participation au coût du billet et affrètement de vols pour l’une et un complément à l’aide exceptionnelle de l’Etat pour ceux qui ne pourraient rentrer pour l’autre, telles sont les demandes formulées.
L’Union des Etudiants Réunionnais de l’Hexagone a écrit une lettre à chacune des collectivités pour qu’elles interviennent en faveur des étudiants en grande difficulté. Une pétition a également été mise en ligne en ce sens.
Les étudiants ultramarins de moins de 25 ans restés dans l’Hexagone et bénéficiaires de l’APL, pourront la percevoir.
" Un premier pas "
L’Union des Etudiants Réunionnais de l’Hexagone a réagi. Son président, Valentin Chambon, salue la démarche, mais estime que l’accompagnement de l’Etat envers les étudiants ultramarins ne doit pas s’arrêter là, autrement dit, ça ne suffit pas.
Avec le confinement, de nombreux étudiants ont perdu leur "petit boulot", leur permettant d’assurer un revenu pour vivre au quotidien.
" Un étudiant, quand il a un petit boulot, au minimum par mois on est à 600 euros. Là on va compenser 200 euros, au lieu des 1 200 euros qu’il aurait du avoir pendant ces deux mois ", explique Samantha Pothin.
Pour la présidente de l’Unef, il s’agit d’une " non-considération " et d’une " injustice ". De plus, l’aide exceptionnelle de 200 euros ne sera versée qu’en juin, un délai que Samantha Potin juge trop long dans le contexte de précarité auxquels sont confrontés certains étudiants.
Enfin, exclure les étudiants de plus de 25 ans n’est pas « cohérent » pour la présidente de l’Unef.
" L’accompagnement ne doit pas s’arrêter là "
L’UERH tient à préciser que les étudiants ultramarins ne bénéficient pas des mesures attendues, évoquées par la ministre des Outre-mer. La question du rapatriement des étudiants ultramarins pose problème.
Dans une lettre datée du 2 mai, Annick Girardin explique que le président de la République a décidé d’organiser le retour des étudiants ultramarins sous des conditions strictes pour protéger les territoires. Une organisation sanitaire, avec la délivrance d’attestation de déplacement permettant ce retour, mais pas financière.
Une quatorzaine stricte devra ainsi être observée dans des centres dédiés soit au départ à Paris, soit à l’arrivée, puis un dépistage sera réalisé à l’issue des 14 jours d’isolement.
Un questionnaire a été mis en place sur un site internet dédié afin de recenser et aider les étudiants ultramarins de l’Hexagone, et notamment ceux qui désireraient rentrer dans les Outre-mer.
Une pétition pour obtenir l'aide du Département et de la Région
Le rapatriement des étudiants réunionnais confinés dans l’Hexagone pour la Région et une aide exceptionnelle pour faire face à la crise pour le département. Participation au coût du billet et affrètement de vols pour l’une et un complément à l’aide exceptionnelle de l’Etat pour ceux qui ne pourraient rentrer pour l’autre, telles sont les demandes formulées.
L’Union des Etudiants Réunionnais de l’Hexagone a écrit une lettre à chacune des collectivités pour qu’elles interviennent en faveur des étudiants en grande difficulté. Une pétition a également été mise en ligne en ce sens.