Le Piton de la Fournaise, un véritable laboratoire pour des étudiants

Aline Peltier, directrice de l'observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise et le volcanologue Nicolas Villeneuve mercredi dernier sur le site de la coulée du 19 février
Chaque année, l’Observatoire de Bourg-Murat accueille des ingénieurs, des scientifiques mais aussi des étudiants de la Réunion ou d’ailleurs. Ils viennent dans ce laboratoire de recherche exceptionnel étudier la géodésie, la géo-chimie, la sismologie, en clair, la géophysique du volcan
 
En éruption depuis le 11 août, le Piton de la Fournaise n’attire pas que des touristes, il est aussi un objet d’étude et de connaissance intéressant non seulement pour les scientifiques, mais également pour des élèves qui choisissent de faire des stages à la Réunion.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :  

Un des plus actifs de la planète

L'Observatoire en accueille une dizaine par an qui viennent faire aussi bien de la recherche fondamentale que de la recherche appliquée au pied d’un volcan considéré comme l'un des plus actifs de la planète.


La croûte terrestre

Edgar Lenhof, 22 ans, élève ingénieur en géomathique à Paris est depuis le mois de Mai à Bourg-Murat. Il s'intéresse plus particulièrement aux déformations du sol et de la croûte terrestre qui peuvent être des facteurs d'éruption. Les volcans en effet se dilatent sous la pression qui augmente dans la chambre magmatique et leurs parois peuvent changer de forme.

La surveillance de ces mouvements se fait grâce à de nombreux appareils dont les GPS. Ces derniers sont toutefois bien plus élaborés que ceux que nous avons sur nos téléphones portables. Ces outils permettent de localiser des futures et probables sorties de lave.
 
La dernière éruption du Piton de la Fournaise remonte au mois d'août


Des systèmes de mesures

Une vingtaine de récepteurs GPS travaille en réseau au sommet du volcan et dans l'enclos, ils transmettent en continu des données à l'Observatoire. L'analyse de ces informations se fait par le biais d'un logiciel utilisé jusque là par les laboratoires de la NASA. Mais l'Agence, responsable du programme spatial civil aux États-Unis a stoppé la maintenance de ces logiciels, alors Edgar Lenhof se charge de mettre en place un nouveau système de traitement des mesures. Depuis l'éruption du 11 Juin dernier, le futur ingénieur a noté qu'il y a eu des déplacements de l'ordre de 2 centimètres en certains points situés sur la zone sommitale.