Face à la sécheresse, des Réunionnais investissent dans des récupérateurs d'eau de pluie

Les pluies intenses.
La Réunion a connu plusieurs épisodes de sécheresse et de nombreuses coupures d’eau dans plusieurs communes. Alors que cette ressource devient précieuse, des Réunionnais investissent dans des récupérateurs d’eau. Reportage.

A Saint-Benoît, dans son jardin, Alain Chassagne a installé une citerne de 5 000 litres remplie d’eau de pluie. Ce récupérateur d’eau de pluie fait office de petite nappe phréatique sous sa maison.

Une cuve remplie en une soirée

"Nous avons suffisamment de pluie le soir pour permettre de remplir la cuve, assure Alain Chassagne. Elle est à moitié pleine pour l’instant, mais les prochaines pluies suffiront à la remplir en une soirée".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Face à la sécheresse, des Réunionnais investissent dans des récupérateurs d'eau de pluie. Reportage à Saint-Benoît

Pour éviter les coupures d’eau

La Réunion a connu plusieurs épisodes de sécheresse. Dans de nombreuses communes de l’île, les mairies ont mis en place des coupures d’eau à plusieurs reprises. Alors que cette ressource devient précieuse, comme Alain Chassagne, de plus en plus de Réunionnais investissent dans des récupérateurs d’eau.

"Ça s’inscrit dans une politique écologique, pour avoir une qualité d’eau et aussi un confort dans la disponibilité, car quand l’eau est coupée sur le réseau de la ville, on en a toujours", explique-il.

Toilettes, machine à laver, arrosage…

Alain Chassagne se sert de l’eau de pluie pour tous les usages autorisés par la loi : les toilettes, la machine à laver, l’arrosage du jardin ou encore le lavage de sa voiture.

Son système de récupération d’eau a été installé par l’entreprise watertechnology qui est présente au Salon de la maison qui se tient en ce moment à Saint-Denis.

Le prix rebute

L’entreprise reconnait un intérêt de plus en plus grand des Réunionnais pour le sujet , mais le prix rebute encore.

"Avant il y avait 50 % de crédit d’impôt et 1000 euros d’aide du Département, mais certainement qu’il n’y avait pas eu assez de demandes, remarque Jacques Marcel, responsable technique à Watertechnology. Pourtant, aujourd’hui, il y a un engouement partout et encore plus à La Réunion, pour diverses raisons, comme les coupures d’eau".

A l’avenir, les aides viendront peut être compte tenu de l’enjeu. La réglementation pourrait aussi évoluer pour aller vers la potabilisation de l’eau de pluie et une déconnexion totale du réseau de ville.