Les apiculteurs de La Réunion font face à un nouveau fléau : le vol de ruches. De plus en plus de caisses avec miel et colonies sont dérobés dans l’île. "Ces vols prennent de l’ampleur et c’est alarmant pour nous", déplore Benoît Giroday, apiculteur.
Des voleurs connaisseurs
Une ruche qui disparait c’est environ mille euros de perte pour un apiculteur. Les auteurs de ces vols sont généralement des individus bien informés. Ils sont aussi habitués à manipuler les abeilles. "Les gens qui viennent voler des ruches connaissent bien les abeilles", assure Benoît Giroday.
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Appel à la justice
Chaque année, une cinquantaine de ruches sont ainsi dérobées. Désormais, les apiculteurs se tournent de plus en plus vers la justice. La semaine dernière, l’un d’entre eux a retrouvé son cambrioleur sur le banc du tribunal de Saint-Pierre. Il a été condamné à de la prison avec sursis et une amende. Ces comparutions devraient se multiplier car les professionnels du miel sont bien décidés à lutter contre ces vols.
Des puces dans les ruches
Désormais, les abeilles sont sous surveillances. "Nous avons mis des puces dans les ruches, et grâce au traceur GPS on voit quand une ruche sort d’un endroit pour aller un autre", explique Henri Bègue, technicien Chambre d'Agriculture conseiller en apiculture.
Le voleur sera donc suivi et pourra se faire attraper. "Les apiculteurs auront des alarmes sur leur téléphone et avec ce dispositif, un voleur qui entrera dans un rucher se fera forcement attrapé", poursuit explique Henri Bègue.
Des assurances
La menace de pertes est omniprésente. Les apiculteurs se tournent aussi désormais vers les assurances pour amortir les vols qu’ils subissent.
"Avec l’aide de notre fédération nationale, nous avons des assurances d’abord en responsabilité civile, et depuis deux ans, nos adhérents peuvent aussi adhérer à des assurances contre les vols et les catastrophes naturelles, explique François Payet, président du syndicat des apiculteurs de La Réunion. C’est vraiment une avancée car jusqu’à présent il n’y avait pas d’indemnisation possible des vols de ruche".
La filière apicole s’organise donc contre ces vols. La Réunion compte plus de 20 000 ruches.