"Fake News", le terme est devenu courant, voire banal. Pourtant, la désinformation n’est pas sans conséquence. Les plus jeunes, mais aussi les adultes, y sont quotidiennement confrontés.
Mais comment savoir si une information est vraie ou inventée ? France Télévisions consacre une journée spéciale dédiée à la lutte contre la désinformation.
Un flux d’informations permanent
Comment faire la part des choses face au flux d’informations permanent auquel nous sommes tous soumis ? Selon un sondage de l’Institut Kantar pour le journal La Croix, 76% des 18-24 ans s’informent sur internet, et quasi-exclusivement sur leur smartphone.
A noter, ceux qui partagent le plus les fausses informations, ce ne sont pas les jeunes mais bien les plus de 65 ans. Nés avec les réseaux sociaux les maîtrisent un peu mieux, et savent qu’il peut y avoir des pièges. Reste désormais à savoir les déceler.
Distinguer une information…
Lola Fourmy est journaliste indépendante et responsable de l’association Fake Off à La Réunion. L’association, qui compte 5 journalistes professionnels à La Réunion, intervient auprès des élèves pour les sensibiliser à la désinformation et à ses dangers. Elle est née après les attentats de Charly Hebdo en 2015, et est désormais composée d’une cinquantaine de journalistes à l’échelle nationale.
A l’époque, des fausses informations ont largement circulé, les fondateurs de l’association ont ainsi identifié la nécessité de retisser un dialogue avec les citoyens, d’expliquer comment les journalistes travaillent, raconte Lola Fourmy.
D’où vient la vidéo vue sur les réseaux sociaux ? Sait on où l’événement a-t-il eu lieu ? Quand s’est-il passé ? Qui publie cette vidéo ? La source est-elle un média d’information reconnue ou un influenceurs à la mode ? Toutes ces questions relativement simples permettent bien souvent de s’assurer de la fiabilité d’une information.
… d'une infox
Une "infox", c’est une " fausse information, qui va être, très souvent, volontairement truquée ", définit la journaliste. Elle donne pour exemple, les sites parodiques, " c’est le niveau premier et souvent ils sont identifiables comme des sites parodiques de fausses informations, et encore elles sont prises au sérieux " parfois.
Mais il y a aussi, et surtout, toutes celles « qui sont truquées à des fins de manipulation, soit pour faire le buzz, soit pour gagner de l’argent, soit pour manipuler une opinion ». Selon les estimations d’une ONG américaine, les sites spécialisés dans la diffusion de fausses informations empocheraient chaque année près de 250 millions d’euros.
Apprendre aux plus jeunes à vérifier une information
Qu’est-ce qu’une information ? Comment la différencier de la désinformation, ou Fake news ? Les jeunes sont particulièrement sensibles, voir vulnérables, aux Fake News. Il est important de les sensibiliser et de leur permettre d’acquérir des réflexes de vérification de l’information. Ils pourront peut-être à leur tour aider leurs parents.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
L’Education nationale a mis en place des moyens pour sensibiliser les élèves dans les établissements scolaires. L’organisme formateur CANOPE accompagne les professeurs dans l’éducation aux médias et à l’information.
Tous les établissements de l’académie ont un référent médias et information, qui est chargé de " former les élèves à l’esprit critique quand ils lisent les journaux, la presse et sont sur les réseaux sociaux ", explique Chantal Manès-Bonnisseau, la rectrice de l’académie de La Réunion.