Depuis deux semaines, le service des grands brûlés du CHU de La Réunion est fermé. Les patients grièvement brûlés sont évacués dans l’Hexagone. Syndicats et personnels dénoncent cette situation.
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Le service des grands brulés du CHU de Saint-Denis est fermé depuis deux semaines. Les patients brulés grièvement sont tous envoyés en évacuation sanitaire dans l’Hexagone.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Cette situation aurait pu être évitée, estime David Belda qui affirme que la direction n’a pas "anticipé". Il ne fallait pas attendre plusieurs mois avant de recruter un médecin de cette spécialité".
Seul service grands brûlés de l’Océan Indien
Syndicats et personnels dénoncent « une insécurité totale pour la population réunionnaise », mais pas seulement. Il s’agit de l’unique service grands brûlés de l’Océan Indien. "Depuis deux semaines, si un patient se fait bruler à plus de 30%, nous sommes obligés de le sédater pour l’endormir et l’envoyer en évacuation sanitaire sur Paris", explique David Belda, du syndicat FO santé. "C’est un retour 40 ans en arrière !, déplore-t-il. Vous vous faites brûler, on vous met dans l’avion alors que vous pouvez faire une infection et mourir !"Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Un service en difficultés depuis deux ans
Les syndicats tirent la sonnette d’alarme. "Depuis plus de deux ans déjà, ce service connait des difficultés, rappelle David Belda, du syndicat FO santé. Un médecin spécialiste des brulûres était seul dans ce service, il est parti en décembre car il était épuisé et a fait un burn out. Aujourd’hui, nous avons du mal à recruter un nouveau médecin". Résultat : après avoir "fonctionné en mode dégradé", le service est désormais fermé.Le personnel dispatché dans d’autres services
Le personnel du service, soit une trentaine d’infirmiers et d’aides-soignants, a été dispatché dans d’autres services. "Le personnel est inquiet car tant que le service est fermé, il perd son expertise au fil du temps", dénonce David Belda du syndicat FO santé."Cette situation aurait pu être évitée, estime David Belda qui affirme que la direction n’a pas "anticipé". Il ne fallait pas attendre plusieurs mois avant de recruter un médecin de cette spécialité".