Ce jeudi 15 décembre, les agriculteurs du Nord et de l’Est de l’île livreront leurs dernières cannes pour la campagne sucrière 2022. Les planteurs du Sud et de l’Ouest ont, eux, livrés leurs productions le 9 décembre dernier. C'est une campagne particulièrement mauvaise qui s’achève ce jour, selon plusieurs syndicats de planteurs.
La fin d’une "très mauvaise" campagne
Le constat est partagé par les industriels. Pour Florent Thibaut, directeur agricole de Téréos océan Indien, c’est la fin d’une "très mauvaise" campagne. Elle est "sans doute l’une des plus mauvaises de l’histoire moderne de la filière canne-sucre".
L’interview de Florent Thibaut directeur agricole de Téréos océan Indien sur Réunion La 1ère :
Pour Florent Thibaut, il existe plusieurs explications : "il n’y a pas qu’une seule cause qui peut expliquer ce type de campagne. Il y a bien évidemment les causes climatiques : on a eu deux cyclones qui ont impacté La Réunion cette année, puis la période de sécheresse".
Les planteurs ont dû faire face à de nombreuses difficultés climatiques mais pas seulement. Jean-Michel Moutama, le président de la CGPER, évoquait également en novembre dernier un "gros manque de trésorerie chez les planteurs".
Des répercussions sur la campagne sucrière 2023
Un total de "1,307 millions de tonnes" est annoncé par l’usinier. Cette mauvaise campagne aura "des répercussions sur la campagne suivante". L’année prochaine, "elle ne devrait pas être meilleure car on a déjà une sécheresse sur la première partie de croissance de la canne" conclut le directeur agricole de Téréos océan Indien.