La CGPER dresse un premier bilan de la campagne sucrière

La campagne sucrière 2024 va bientôt débuter à l'usine de Bois Rouge (photo d'illustration)
A deux semaines de la fin de la campagne sucrière dans le sud, la CGPER dresse ce jeudi 24 novembre un premier bilan. Jean-Michel Moutama, président du syndicat, évoque un bilan décevant dans l'île.

Bientôt la fin de la campagne sucrière. Dans le sud de l’île, elle s’arrêtera le vendredi 9 décembre. Ce jeudi 24 novembre, Jean-Michel Moutama, le président de la Confédération Générale des Planteurs et Eleveurs de La Réunion, CGPER, dresse un premier bilan ; un bilan "globalement" décevant dans l’île.

L’interview de Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, sur Réunion La 1ère :

Jean Michel Moutama, le président du syndicat GGPER, invité du journal en direct

Campagne sucrière globalement décevante

2022 sera une "très mauvaise année" commente Jean-Michel Moutama. "Les chiffres sont là pour le montrer", poursuit-il. "Samedi dernier, sur l’ensemble de l’île, on était à peine à 1 150 000 tonnes de cannes. On a une moyenne décennale qui tourne aux alentours de 1,5 million de tonnes".

Une situation "globalement" similaire sur l’ensemble de l’île : "on aura du mal à atteindre 1,3 million de tonnes. C’est du jamais vu. C’est la première fois qu’on produira un tonnage de la sorte" constate-t-il. Un chiffre inférieur à la moyenne compte tenu de la "météo et le manque de trésorerie des exploitations à cause des augmentations d’intrants qu’on a subi" souligne le syndicaliste.

Demain, vendredi 25 novembre, se tiendra une commission mixte d'usine au cours de laquelle sera par ailleurs évoquée la date de fin de campagne.

Vers une mobilisation des planteurs ?

"La semaine qui arrive sera déterminante, tout dépendra de la mobilisation des planteurs à se faire entendre" écrit Jean-Michel Moutama sur les réseaux sociaux. Les planteurs pourraient en effet se mobiliser la semaine prochaine sur la question de la répartition de l'aide complémentaire de l'Etat. Le syndicat agricole s’oppose fermement à la répartition des 14 millions d’euros accordés aux planteurs.

Contrairement à ce qui a été acté dans la convention canne, cette répartition se ferait à l’hectare, et non à la tonne. Or, "nos problématiques ne sont pas les mêmes que nos collègues métropolitains et les technocrates parisiens veulent absolument faire appliquer les mêmes règles. Pourtant, des dispositifs existent. La Réunion fait bien partie des RUP [Régions Ultrapériphériques]" conclut-il.