Le passage à 2022 a été marqué par la fin des dispositifs d’aides destinés aux professionnels du spectacle vivant, alerte la CGTR Spektak ce mercredi 19 janvier. Pourtant, " l’activité n’est jamais totalement repartie " pour de nombreux artistes, techniciens et autres professionnels du secteur, souligne le syndicat.
Des décisions politiques inadaptées
Les promesses gouvernementales ne seraient " une fois de plus " pas tenues, pour la CGTR Spektak, le gouvernement ayant annoncé en milieu d’année 2021 que d’autres mesures d’accompagnement prendraient le relais.
Le syndicat dénonce le manque de diversité des initiatives et de pluralité des modèles organisationnels et économiques pour relancer l’activité culturelle. Pour lui, les dispositifs manquent de transversalité, oublient des pans entiers du tissu culturel, à l’économie plus hybride, aux activités plurielles notamment.
Les moyens d’aides octroyées sont allées en priorité aux grosses structures, pendant que " les autres acteurs sont dans une grande précarité, voire arrêtent leur métier ", dénonce le syndicat. Des lieux qui, malgré les aides accordées, ne prennent plus de risques artistiques, multipliant annulations et reports, insiste-t-il.
2022 s’annonce tout aussi difficile
L’année 2022 s’annonce aussi difficile que les deux précédentes pour les intermittents du spectacle, mais surtout pour les artistes et acteurs culturels non-intermittents qui ont complètement été abandonnés par les décideurs politiques, estime la CGTR Spektak.
Pour le syndicat, le pass vaccinal " éloignera encore plus les populations les plus éloignées de la culture et des loisirs allant à rebours de nos missions de service public culturel et créant les conditions d’une aggravation de la fracture sociale ". Il considère que ce dispositif est " source de discrimination et d’atteinte aux libertés et droits fondamentaux ".
Des syndicats lancent un appel " Culture en danger "
Face à ce constat, la CGTR Spektak se joint donc à l’appel « Culture en danger », lancé par plusieurs organisations syndicales et relaie leurs revendications. Reprise des concerts le 24 janvier, assurances sur la tenue des grands événements sur un calendrier lisible, font notamment partie des demandes exprimées.
Les syndicats demandent aussi la prorogation de l’année blanche au-delà du 1er janvier, prenant en compte toutes les interdictions, ainsi que la compensation intégrale des pertes de salaires dues aux annulations de dates et de contrats.
Une délégation a demandé à être reçue par la ministre de la Culture ce mercredi 19 janvier, à la mi-journée. Les professionnel du secteur culturel sont aussi appelés à rejoindre la grande mobilisation interprofessionnelle du 27 janvier prochain.