C'est le sujet de discussion au milieu des étals. Le kilo de tomates s'affiche autour des 10 euros sur les marchés forains ! Alors forcément, les consommateurs y réfléchissent à deux fois avant de mettre la main au porte-monnaie.
"C'est cher !, réagit Marie Paulette, croisée ce mardi 29 mars au Petit Marché, à Saint-Denis. C'était à environ 2 ou 3 euros le kilo et maintenant, c'est à 8 ou 10 euros ! Du coup, j'achète seulement 2 ou 3 tomates ou sinon je n'en utilise pas du tout".
Fini donc les caris, notre ménagère privilégie les fritures pour ses repas. Elle confie se contenter souvent d'une "omelette, d'une sauce piment et de brèdes". Car le prix des brèdes justement, même s'il est en hausse, reste encore accessible, autour d'un euro environ.
Tomates en boite ou tomates fraiches ?
"Ça flambe, hein !", relève une autre habituée. "Moi, j'achète en boîte depuis six ans, la couleur est mieux quand on fait un cari !" Et le débat est à nouveau lancé sur la question des tomates fraiches ou des tomates en boites pour son rougail saucisses ..
Chantale, bazardière, confirme que les temps sont durs. "Les clients n'en achètent pas beaucoup. C'est très difficile pour eux comme pour nous les vendeurs". Elle explique que le mauvais temps y est pour beaucoup.
Vers une baisse des prix d'ici 15 jours ?
"Il y en a beaucoup moins mais ça va revenir à la normale le prix finira par baisser. C'est comme les chouchous, ils étaient à 10 euros et maintenant ils sont à 1 ou 2 euros le kilo", argumente-t-elle.
Aldo, un autre bazardier, partage le même avis. "En ce moment, c'est difficile mais on n'a pas le choix. Mais le prix des tomates va descendre d'ici quinze jours", parie-t-il. "Dans 15 jours, il y aura des tomates à 3 euros ! J'en suis sûr !", avance-t-il encore.
"C'est la même chose pour les bananes qui ont été ravagées par le cyclone. En ce moment, on en a 8 pour 2 euros, mais ça va arriver à 6 pour 2 euros, avant que le prix redescende".
Salades, pommes de terre, haricots verts...
Et cette flambée des prix concerne aussi la salade, les pommes de terre péï ou encore les haricots verts qui se négocient en ce moment à 14 ou 16 euros le kilo selon nos amis bazardiers. Alors, pas d'autres choix que de prendre son mal en patience.
Et puis il y a ceux qui relativise ou se lancent dans des comparaisons qu'on reconnait parlantes. "Les gens se plaignent du prix du kilo de tomates mais par contre ils se précipitent lorsqu'il y a des smartphones à 1 000 euros qui sortent...", lance un autre bazardier un tantinet agacé.
Jean-Yves reste lui aussi stoïque. "Il y a des endroits où les gens n'ont rien à manger, ici à la Réunion, il y a tout ce qu'il faut", souffle-t-il. La pilule a par contre un peu plus de mal à passer pour notre Dionysien concernant le prix de l'essence. Et ça peut se comprendre !