La situation sanitaire est inquiétante en Inde où près de 350 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées en 24 heures. Installée à New Delhi, la jeune Moane Rosello, une étudiante originaire du Guillaume Saint-Paul, s’est confiée à Réunion La 1ère sur ce que traverse la population.
L'Inde fait face à une flambée épidémique sans précédent. Le pays a battu samedi un nouveau record mondial, avec près de 350 000 nouvelles contaminations en 24 heures. Et l'apparition du variant indien, qui est encore plus contagieux, n'arrange rien à la situation.
Les autorités ont ainsi décidé de prolonger d'une semaine le confinement dans la capitale, à New Delhi. Sollicité ce dimanche 25 avril, le consulat de l'Inde à La Réunion n'a pas souhaité répondre à nos questions sur ce que traverse la population, de l’autre côté de l’Océan indien.
❝I want to send a message of solidarity to the Indian people, facing a resurgence of COVID-19 cases. France is with you in this struggle, which spares no-one. We stand ready to provide our support.❞
— Emmanuel Lenain (@FranceinIndia) April 23, 2021
— President Emmanuel Macron
Situation de crise à New Delhi
Nous avons néanmoins pu contacter une étudiante réunionnaise qui vit à New Delhi. Originaire du Guillaume Saint-Paul, Moane Rosello a accepté de livrer son ressenti sur ce que traverse la capitale indienne, et plus généralement le sous-continent indien.
L'interview de Moane Rosello sur Réunion La 1ère :
Une situation impossible à anticiper
La jeune mère de famille qui s’est aussi lancée dans une aventure entrepreneuriale explique que New Delhi est confinée depuis une semaine maintenant. Malgré les efforts réalisés par le pays dans la gestion de la crise sanitaire, cette quatrième vague ne pouvait être anticipée, assure la Réunionnaise.
"A New Delhi, on a passé les trois premières vagues sans reconfinement, avec des protocoles sanitaires qui étaient suivis et respectés par tout le monde. Mais là, on est sur quelque chose que personne ne pouvait anticiper", défend encore Moane Rosello.
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— Emmanuel Lenain (@FranceinIndia) April 23, 2021
Notre FAQ a été mise à jour (22 avril 2021).https://t.co/ePK7hf9lVl pic.twitter.com/Ofk8eZf84s
"Des directeurs d'hôpitaux qui pleurent en direct"
"La priorité de la population c’est d’y échapper parce que les hôpitaux sont au bord du gouffre, voire dans le gouffre. Même la plus grosse chaîne d’hôpitaux privés à Delhi a tout simplement suspendu les admissions parce qu’ils n’ont plus de lits : ils ont 1 400 patients Covid", rajoute notre interlocutrice.
Interrogée par Gaëlle Malet, dans le journal de 12h30, ce dimanche 25 avril, Moane Rosello confie avoir été marquée, tout comme le reste de la population indienne, par ces images de "directeurs d’hôpitaux qui pleurent en direct à la télévision... C’est très dur…"
Un peuple solidaire
"Et pour ceux qui comme moi sont "privilégiés" (…), on essaie de participer aux chaînes de solidarité. La population est très solidaire ici : on ne fait pas face à des anti-vaccins ou des anti-masques, on ne se bande pas les yeux face à la souffrance des autres", souligne-t-elle.
"On reçoit beaucoup de messages pour des dons de plasma, des recherches de médicaments ou de lits, d’aide aussi parce que certaines personnes isolées chez elles, n’ont pas de nourriture. Donc on participe à tout cela au mieux qu’on peut, via l’usage des réseaux sociaux notamment", conclut Moane Rosello.
La jeune femme qui a fait des études en réalisation audiovisuelle à Paris est par la suite sortie diplômée de la Sorbonne où elle s’est spécialisée dans la littérature indienne, avant de se lancer dans une thèse sur "le féminisme littéraire et cinématographique de l'Inde contemporaine".