Fridom : un opéra lyrique sur les émeutes du Chaudron

Après Maraina et Chin qui s'inspirent de l'histoire de La Réunion, Jean-Luc Trulès et Emmanuel Genvrin créent le troisième volet de leur trilogie lyrique : Fridom. Les événements de 1991 et les émeutes du Chaudron servent de base au spectacle lyrique. 
Ce mardi sera projeté, à 18 heures à la Cité des Arts, une première mouture du futur DVD de l'opéra Fridom. Il s'agit de la dernière création musicale de Jean-Luc Trulès mise en scène par Emmanuel Genvrin, chef historique de la troupe du théâtre Vollard. 


Un opéra qui conte trois histoires


Fridom s'articule, en premier lieu, autour de l'histoire de son héroïne, une animatrice enlevée par un amour de jeunesse. Puis, autour de l'histoire d'une radio-libre des Mascareignes qui va être saisie. Enfin, l'histoire de ce criminel qui va devenir l'ennemi public numéro 1 au moment des émeutes. 

Après la captation d’une scénique piano-chant de l’opéra Fridom à Antananarivo en octobre 2016 et l’enregistrement de l’orchestration en novembre 2017 à la Maison de la Radio d’Hangzhou (Chine), un tournage en décor et costumes a été réalisé en octobre 2018 à la Cité des Arts de Saint-Denis de La Réunion dans une scénographie d’Hervé Mazelin. Avec Magali Léger (Mae), Jean-Loup Pagesy (Ménéla), Jean-François Novelli (Mikael), Pierre-Yves Binard (Docteur Camille). Et 18 choristes de La Réunion et Madagascar.

Les décors, eux, ont été empruntés au monde. La scénographie a délibérément été éloignée de La Réunion. A la place des images du Chaudron, le metteur en scène a préféré des images de Singapour ou Shanghai. Cette histoire réunionnaise est ainsi projetée en dehors de l'île pour suivre un propos plus élargi. 
Violence, amour, tempêtes, ce qui se passe après la mort sont autant de thèmes qui sont abordés dans Fridom. Un opéra qui n'a jamais pu être joué devant le public. Peu de salles à La Réunion disposent d'une fosse à orchestre pour accueillir ce type de spectacle. 

Il faudra donc attendre la sortie en DVD ou la projection sur La 1ère en 2020. 

Le reportage de Marie-Ange Frassati : 
©reunion