Gabriel Attal nommé Premier ministre : retour sur son dernier déplacement à La Réunion

Pour son deuxième jour de visite à La Réunion, le ministre de l’Education, Gabriel Attal, a assisté à la rentrée scolaire à La Possession.
La Réunion est le dernier département Outre-mer où s’est rendu officiellement Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre. Il était alors ministre de l’Education nationale. Retour sur son dernier séjour dans notre île et la polémique qu’il avait déclenché à l’époque.

Gabriel Attal, 34 ans, est le nouveau Premier Ministre. Nommé mardi 9 janvier, il a déjà pris ses fonctions et succède ainsi à Elisabeth Borne.

A La Réunion pour la rentrée scolaire d’août

En août 2023, le nouveau Premier ministre s’était rendu à La Réunion. Gabriel Attal était alors ministre de l’Education nationale. Il s’agit de son dernier déplacement officiel Outre-mer et à l’époque il avait déclenché une polémique.

Gabriel Attal était arrivé le 16 août dans l’île pour assister à la rentrée scolaire dans l’île et aller à la rencontre des élèves et des enseignants.

Gabriel Attal devient le nouveau Premier ministre

La polémique sur "l’immigration mahoraise"

Alors qu’il visitait l’école Juliot Curie, dans les Hauts de la Possession, il avait tenu des propos qui n’étaient pas passés inaperçus.

C’est une école concernée aussi par une immigration importante des personnes d’origine mahoraise ou comorienne qui sont scolarisées ici, et au départ ça a pu poser, pas des difficultés, mais en tout cas des interrogations avec certaines familles réunionnaises.

Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale

Regardez sa déclaration du 17 août 2023 :

Rentrée scolaire : interview Gabriel Attal à La Possession ©Réunion la 1ère

Estelle Youssouffa, avait alors réagi sur les réseaux sociaux en déclarant qu’il n’y a pas "d’immigration mahoraise" à La Réunion". La députée de Mayotte rappelait que les Mahorais étaient Français depuis 1841.

En visite à La Réunion, le ministre, Gabriel Attal, assiste à la rentrée au collège Bourbon à Saint-Denis.

Des annonces pour l’éducation nationale

Lors de son passage à La Réunion, Gabriel Attal avait fait des annonces comme la création de 180 postes d’AESH, et 16 ULIS supplémentaires. Il avait aussi rappelé la création de 28 postes d’enseignants dans le 1er degré à La Réunion, assurant vouloir "élever le niveau en renforçant les moyens".

Regardez un extrait de son interview du 17 août 2023 :

Invité Gabriel Attal en direct depuis la préfecture (partie1) ©Réunion la 1ère

La lutte contre le harcèlement scolaire, une priorité

Gabriel Attal annonçait 28 millions d’euros supplémentaires pour financer les remplacements de professeurs absents, revenait sur la revalorisation des salaires des enseignants et affichait sa volonté de valoriser les classes bilingues à La Réunion. A quelques jours de la rentrée dans l’Hexagone, il avait aussi mis la lutte contre le harcèlement scolaire au cœur de cette visite ministérielle en échangeant avec des élèves du collège Bourbon à Saint-Denis.

Regardez le reportage du 17 août 2023 :

Pour son deuxième jour de visite à La Réunion, le ministre de l’Education, Gabriel Attal, a assisté à la rentrée scolaire au collège Bourbon à Saint-Denis, où il a été question de la lutte contre le harcèlement scolaire ©Réunion la 1ère

En visite à La Réunion, le ministre, Gabriel Attal, assiste à la rentrée au collège Bourbon à Saint-Denis.

Son parcours et ses défis

Porte-parole du parti présidentiel, Gabriel Attal est entré au gouvernement en 2018 à seulement 28 ans, en tant que secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse. Il est ensuite devenu porte-parole du gouvernement, puis ministre délégué chargé des Comptes publics, avant de prendre la tête de l'Education nationale.

Le nouveau Premier ministre va devoir porter les textes de son futur gouvernement devant une Assemblée qui ne dispose toujours pas de majorité absolue. Comme Elisabeth Borne, il devra négocier s’il veut éviter d’utiliser l’article 49.3 pour faire adopter ses textes sans vote. En un peu plus d’un an et demi, l’ancienne première ministre aura eu recours 23 fois à l’article 49.3.