GHER: deux soignants des urgences agressés, colère des syndicats

Un aide-soignant et un infirmier du service des urgences de Saint-Benoît ont été agressés mercredi dernier. L'une des victimes a été reçue ce matin par la psychologue du travail.

La CGTR-Santé a adressé une lettre à la direction du CHU dans laquelle elle lui demande d'agir rapidement pour assurer la sécurité des personnels des établissements. Le syndicat demande à Lionel Calenge "la tenue d'un CHSCT extraordinaire pour tirer les conclusions qui s'imposent". Il rappelle aussi "la nécessité d'affecter un agent de sécurité aux urgences afin de sécuriser cette unité et rassurer le personnel soignant". 

Cette nouvelle agression en milieu hospitalier remonte au mercredi 16 février dernier. Selon la CGTR-Santé, l'agresseur transporté aux Urgences du GHER (Groupement Hospitalier Est Réunion), serait un patient alcoolisé. L'individu "a sorti une arme de son pantalon et menacé clairement le personnel de mettre fin à leurs jours puis de se suicider". Une agression de trop pour l'organisation qui regrette le manque de moyens alloués à l'établissement de Saint-Benoît. 

Un accompagnement psychologique pour l'un des soignants

 

De son côté, la direction du GHER condamne avec "la plus grande fermeté l’agression dont ont été victimes un aide-soignant et un infirmier du service des urgences et leur témoigne tout son soutien et sa solidarité". Selon les responsables de l'établissement, l’agent, choqué, a été reçu le lendemain matin par son encadrement, à qui il a pu relater les faits. Un accompagnement médico-psychologique a été proposé à cet agent, et un signalement réalisé auprès du service de santé au travail. Il a donc pu être reçu ce matin par la psychologue du travail.

Un signalement a également été effectué auprès de la cellule d’urgence médico-psychologique pour que celle-ci assure un suivi de l’agent et une intervention auprès de l’équipe de service des urgences. L’autre agent concerné, ne souhaitant pas donner suite à l’agression.


La direction générale du CHU rappelle que toute violence physique envers un personnel hospitalier avec ITT inférieure ou égale à 8 jours est passible de 45 000€ d’amende et 3 ans d’emprisonnement (art. 222-13 du Code Pénal).