Le collectif "Goutanou" lance un appel pour " défendre la cuisine réunionnaise et lutter contre la prolifération des fast-food ". Une lettre a été envoyée aux maires des 24 communes de l’île pour leur demander leur positionnement vis-à-vis de la prolifération des fast-food.
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Des voix s’élèvent
Une tribune a été co-signée par plus de 150 personnalités réunionnaises, dont des cuisiniers, des agriculteurs, des professionnels de santé, des sportifs ou encore des artistes et des humoristes. Des ONG, associations et partis politiques locaux ont également pris part à cette action.
Le collectif organise un rassemblement et un « pique-nique partage » ce dimanche 3 septembre, de 10h à 15h, devant un nouveau fast-food installé dans la zone Canabady à Saint-Pierre. Une pétition circule en ligne, elle a pour le moment recueilli près de 345 signatures.
Saint-Pierre, eldorado des fast-food ?
Le collectif s’indigne de la " multiplication par 2 (en moins d’1 an) du nombre de ces géants américains dans la ville de Saint-Pierre ". Il ajoute : " il y a aujourd’hui, proportionnellement au nombre d’habitants, plus de grandes enseignes de fast-food à Saint-Pierre qu’à Paris ".
Le collectif souligne le soutien des pouvoirs publics qui " facilitent leur implantation ". Il rappelle qu’à La Réunion " les problématiques de santé telles que le diabète, l’hypertension, l’obésité sont à des niveaux extrêmement préoccupants ".
Surutilisation du plastique, recours aux élevages intensifs, emplois précaires, rythme de travail effréné, le collectif liste les points négatifs de cette industrie.
Le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine, souligne qu’un maire breton ayant refusé d’accordé un permis de construire a vu sa collectivité condamnée à 160 000 euros d’amende. Aucune loi n’interdit l’installation, précise-t-il. Il interpelle donc les parlementaires réunionnais sur le sujet.
Défendre l’art culinaire réunionnais
Les signataires de l’appel veulent s’engager pour " la protection et la promotion de la gastronomie péi, de l’identité et de la langue réunionnaise ". Ils défendent la valorisation de la production locale et des circuits-courts pour " promouvoir un modèle économique de soutien aux petites structures, aux producteurs et agriculteurs locaux et aux commerces de proximité ".