Gouvernance de l'abattoir Evollys : l'affaire renvoyée au jeudi 10 octobre

L'abattoir de volailles Evollys à L'Etang-Salé
Le tribunal de commerce de Saint-Denis devait statuer ce jeudi 19 septembre dans la bataille pour la gouvernance de l'abattoir Evollys se jouant entre l'Urcoopa et le groupe "Duchemann et Grondin". Mais l'audience est finalement reportée au 10 octobre prochain.

Les 400 salariés de la société Evollys vont encore devoir attendre. Une décision de justice devait trancher le litige opposant l'Urcoopa et le groupe "Duchemann et Grondin" dans la bataille pour la gouvernance de l'abattoir de volailles Evollys.

Mais l'audience prévue ce jeudi 19 septembre à 13h45 au tribunal de commerce de Saint-Denis a finalement été reportée au jeudi 10 octobre prochain à la demande du mandataire judiciaire, en raison de la réception tardive de certaines pièces.

L'Urcoopa opposé à la "privatisation" de l'abattoir

Dans ce litige, c'est l'Urcoopa, l'Union réunionnaise des coopératives agricoles, qui a saisi la justice afin de faire annuler un pacte d’associés signé en 2017 avec le groupe privé Duchemann et Grondin. Cet accord prévoit de céder au groupe Duchemann la moitié du capital de l'abattoir de l'Etang-Salé d'ici fin 2024.

Mais l'Urcoopa s'oppose désormais à cette "privatisation" de l'abattoir et souhaite ainsi en reprendre la main. Quid des employés qui s'étaient mis en grève le 9 septembre dernier ? Les représentants du CSE ont fait part de leur souhait de rester sous la gouvernance du groupe "Duchemann et Grondin".

Dans les locaux de l'abattoir de volailles Evollys à L'Etang-Salé

Des employés inquiets

"Nous sommes très inquiets aujourd'hui parce que nous attendons depuis des semaines cette décision. Si Duchemann garde la gouvernance, pas de souci pour nous, mais si c'est l'Urcoopa, qu'en sera-t-il ?", se demande Michaël Guillou, membre du CSE d'Evollys.

Présent ce jeudi au tribunal de Champ Fleuri, Henri Lebon, le président de l'Urcoopa, se refusait à tout commentaire pour l'instant. "Je ne vais pas communiquer aujourd'hui, je vais attendre que la justice fasse son travail. Je communiquerai en temps et en heure", a-t-il simplement déclaré. Rendez-vous est donné désormais dans trois semaines.