Malgré leurs demandes sans cesse répétées, les Gilets Jaunes péi n'ont pu se déplacer jusqu'à Paris pour assister à cette rencontre avec le chef de l'Etat.
Voici en direct le volet outre-mer du Grand débat national, édition commentée par Karine Baste-Regis et Karine Zabulon avec nos envoyés spéciaux sur place Nathalie Rougeau, Gaël Le Dantec et Loïs Mussard:
2ème partie du débat à suivre en direct par ici:
Il y a 212 maires en Outre-mer, mais l'invitation au grand débat national n'a été lancé qu'à 131 d'entre eux (à l'exception des trois territoires du Pacifique dans lesquels l'Etat n'exerce pas de responsabilité économique et sociale). Mais tout le monde n'a pas répondu à l'invitation.
D'entrée ce vendredi, le président de La République a demandé à ses invités d'être sincères.
"Vous devez pouvoir évoquer tout ce qui vous parait pertinent. Je veux une discussion très franche, très libre. Dites les choses de manière direct. J'en ferai mon miel. ”
Gironcel et Vergoz ouvrent le bal
Ce sont les réunionnais Maurice Gironcel et Michel Vergoz qui ont été les premiers à interpeller Emmanuel Macron. Le maire PCR de Sainte-Suzanne a mis en avant l'inégalité des communes d’Outre-Mer en terme de moyens par rapport aux communes métropolitaines pour faire face à leurs obligations. Il propose d'ouvrir aux gilets jaunes une conférence territoriale élargie pour faire le point sur la décentralisation. Le deuxième élu Réunionnais à avoir pris la parole, Michel Vergoz le maire de Sainte-Rose qui a largement dépassé les 2 minutes accordées à chaque élu ultra-marin.
Le député LFI Jean-Hugues Ratenon qui était assis au dernier rang a préféré quitter les débats et la salle des fêtes. Il dénonce une mascarade.Michel Vergoz, maire de Sainte-Rose à #LaRéunion : "Monsieur le président, nous n'en pouvons plus avec les contraintes, c'est vous qui pouvez nous soulager". #granddebatnational #outremer pic.twitter.com/4OzBlq6Y3e
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Les débats se sont donc poursuivis sans Jean-Hugues Ratenon. Michel Fontaine, le maire de Saint-Pierre a dressé un état des lieux:.@JhRatenon député @FranceInsoumise de #LaRéunion claque la porte du #GrandDebatNational #Outremer pic.twitter.com/PQ6vilyuh0
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"Il faut repenser le modèle économique et sociétal. Les défis commencent à être relevés mais sont insuffisants"
De son côté, Jean-Paul Virapoullé, le maire de Saint-André a demandé au chef de l'Etat de faire preuve d'imagination: "Il faut baisser le coût de la vie. Ce sont des ententes illicites, des monopoles coloniaux abusifs. Il faut arrêter ça en 2019". Il a également demandé la construction d'un 2ème port dans l'Est de l'île pour dit-il "s'ouvrir sur l'Asie".
"Baissez le coût de la vie !" Jean-Paul Virapoullé, maire de Saint-André à #LaReunion #Granddebatnational #Outremer pic.twitter.com/zpNLsHMYgN
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L'avenir de la surrémunération des fonctionnaires évoqué
Il commence à faire chaud dans la salle des fêtes de l'Elysée. Emmanuel Macron tombe la veste et après 2 heures d'interventions et une vingtaine de questions, le président commence à répondre aux questions:
Après 2h de #granddébatnational et une vingtaine de questions, Emmanuel Macron prend la parole pour répondre aux élus #Outremer #GDN pic.twitter.com/Xhif0lgy7g
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Sur la vie chère d'abord. Pour faire baisser les prix Outremer, la seule solution selon Emmanuel Macron est de "développer les filières, pas de compenser les prix avec l'argent public".
Le chef de l'Etat évoque ensuite un sujet sensible et tabou outre-mer: les rémunérations des fonctionnaires. "Il est clair que la vie est chère en Outre-mer pour ceux qui n'ont pas la surrémunération. Il faut savoir comment progressivement en sortir"Emmanuel Macron sur la vie chère #Outremer : "Je crois dans la déconcentration" #Granddebatnational #Outremer pic.twitter.com/PPJnJyJBZD
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Plusieurs élus ont déjà quitté la salle des fêtes de l'Elysée, sans attendre les premières réponses d'Emmanuel Macron. C'est le cas de Younous Omarjee, député européen proche de Jean-Luc Mélenchon. Il est parti en même temps que l'ancienne ministre PS des Outre-mer, Ericka Bareigts. Tous deux ont estimé qu'il s'agissait d'une opération de communication du chef de l'Etat. Partie également, une autre députée de La Réunion, Nadia Ramassamy.Emmanuel Macron sur une éventuelle suppression de la surrémunération #Outremer : "ça ne peut pas venir de Paris. C'est à vous de vous en emparer. Il faut penser une transition sur 10 ans." #Granddebatnational pic.twitter.com/Usn0Mykc9X
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"C’était un flop annoncé et c’est un flop qui se réalise"
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Pour le Réunionnais @younousomarjee, ce #granddebatnational est "une opération de communication". "Il y a une certaine forme d’indécence à instrumentaliser la souffrance des ultramarins et les difficultés des #Outremer" pic.twitter.com/ocUKAUodHQ
"C’est une opération de communication!" Ericka Bareigts a quitté le Grand débat national avant la fin. Pour la députée de La Réunion, il s’agit une redite inutile des Assises des #Outremer#granddebatnational
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[Interview de N. Bensmail] pic.twitter.com/ujLQhywky7
Emmanuel Macron se rendra en juin prochain à Mayotte.
Olivier Hoarau, le maire du Port est intervenu lors de cette séquence ultra-marine du Grand débat national. Sa ville a été l'une des plus touchées par la crise des Gilets Jaunes. Il a notamment demandé au président l’extension à La Réunion du dispositif zéro chômeur de longue durée.
Toujours pour lutter contre le chômage, Cyril Melchior, le président du conseil départemental demande aujourd'hui à l’Etat de reprendre la gestion du RSA car selon lui, le département a du mal à y faire face financièrement en raison de la baisse des dotations de l’état. 6 000 nouveaux benéficiaires en un an ...Au total 105 000 bénéficiaires soit un coût de 200 millions d’euros pour la collectivité.
Plus de 7 heures de débat !
Le débat a débuté à 15h20, (heure de Paris), 18h20 heure de La Réunion dans la salle des fêtes de l'Elysée.... Pour mémoire, le premier acte du Grand débat national, le 15 janvier à Grand Bourgtheroulde, avait duré 7 heures. Le deuxième débat à Souillac face à 600 maires d'Occitanie avait duré 6h30...Record battu!!!
Après plusieurs salves de questions, le chef de l'Etat s'est montré un tantinet agacé par la répétition des questions. Il a repris tous les micros et confirmé sa venue à La Réunion en juin prochain.
🔴 Emmanuel Macron confirme qu'il ira également à #LaReunion au mois de juin. Un peu plus tôt dans le #GrandDebatNational #Outremer à l'Elysée, il avait indiqué qu'il se rendrait à Mayotte en juin.
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DIRECT ⤵️https://t.co/ZLeYmBu7Bo pic.twitter.com/f5DPwwNlbB
Après 7 heures de débats, le président de La République a conclu cette séquence ultra-marine en appelant les élus à agir et à défendre un discours d'ambition pour leurs territoires.
"On doit absolument agir, avec cette philosophie qu'il n'y a pas de fatalité. Il faut regarder le passé en face. Il y a des blessures qui sont encore dans les âmes, dans les familles, sur les territoires. Il y a aussi les sargasses, les cyclones, l'isolement. On a laissé s'installer un système qui ne fonctionne pas bien. Il faut qu'ensemble on apporte des réponses pragmatiques. Maintenant, ce Livre bleu c'est l'action. Je ne veux pas qu'on tombe collectivement dans la répétition de ce qui n'a pas fonctionné. Ce que nous dit le pays c'est qu'on doit essayer quelque chose de radicalement différent. Je veux aussi qu'on ait pour nos Outre-mer un discours d'ambition.”